Somnolence diurne : nouveau facteur de risque d’Alzheimer

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Dans une nouvelle étude, les scientifiques concluent que la somnolence diurne excessive pourrait prédire l’apparition de la maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie.

Les facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence. Elle affecte environ 1 million de personnes en France. Certains estiment que d’ici 2050, ce nombre devrait tripler. Malgré sa prévalence croissante, il n’existe pas de traitement.

Les causes exactes n’étant pas encore connues, de nombreuses recherches permettent de comprendre quels facteurs augmentent le risque de développer la maladie d’Alzheimer. En identifiant les facteurs de risque, il peut être possible de réduire considérablement les chances de contracter cette maladie.

À ce jour, un certain nombre de ces facteurs de risque ont été découverts. Le plus connu est l’âge : la plupart des personnes qui développent la maladie d’Alzheimer ont plus de 65 ans. Après 85 ans, le risque de développer la maladie est de près d’une chance sur trois.

Les facteurs génétiques jouent également un rôle : le risque d’une personne augmente si un membre de la famille a eu la maladie, et certains gènes ont été identifiés comme étroitement liés au risque d’Alzheimer.

Le régime alimentaire peut également jouer un rôle, tout comme l’activité physique et mentale. Selon les dernières recherches, le sommeil pourrait bientôt être ajouté à la liste.

Le sommeil comme facteur de risque d’Alzheimer

Publiée dans la revue SLEEP, cette nouvelle étude a été menée par des chercheurs américains qui ont tenté de trouver une relation entre la somnolence diurne excessive, la sieste et l’accumulation de plaques bêta-amyloïdes dans le cerveau, qui est une des caractéristiques d’Alzheimer.

« Les facteurs tels que l’alimentation, l’exercice et l’activité cognitive ont été largement reconnus comme des cibles potentielles importantes pour la prévention de la maladie d’Alzheimer, mais le sommeil n’a pas vraiment atteint ce niveau », ont commenté les chercheurs.

Comprendre les liens entre la somnolence et la maladie d’Alzheimer pourrait être important. « Si le sommeil perturbé contribue à la maladie d’Alzheimer, nous pourrons peut-être traiter les patients ayant des problèmes de sommeil pour éviter ces conséquences négatives ».

Les chercheurs ont examiné les données de 123 personnes qui avaient répondu à un questionnaire entre 1991 et 2000 sur leurs habitudes de sommeil et qui avaient eu scanner cérébral. Ensuite, les scientifiques ont recherché des corrélations entre la somnolence diurne, les siestes et les plaques d’Alzheimer. Ils ont constaté que les personnes ayant signalé une somnolence diurne excessive avaient un risque 2,75 fois plus élevé d’accumulation de plaques bêta-amyloïdes.

La somnolence diurne pourrait être due à des facteurs qui diminuent la qualité du sommeil la nuit, tels que l’apnée du sommeil, qui survient lorsqu’une personne cesse de respirer  pendant une courte période de la nuit. Si tel est le cas, l’accumulation de plaques est favorisée par un sommeil interrompu pendant la nuit, plutôt que par une somnolence diurne directement.

Bien que cette étude ne puisse fournir des preuves relativement concluantes sur le fait qu’un manque de sommeil influence le développement d’Alzheimer, la qualité du sommeil s’ajoute à la liste des facteurs de risque de la maladie.

 

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