Si vous êtes à la recherche de la recette pour une vie heureuse, saine et longue, vous pouvez oublier les pilules et les potions. Selon une étude de l’University College of London, le secret résiderait dans des plaisirs répétés tout au long de la vie.
Cette nouvelle recherche, publiée dans la revue BMJ, se fonde sur une étude précédente de l’équipe de chercheurs qui a analysé le bien-être subjectif (sentiments de plaisir et de satisfaction) en une seule occasion. Leurs résultats étaient prometteurs et ont montré que la jouissance de la vie au cours d’un seul moment donné a été associée à une vie plus longue. Toutefois, les chercheurs ont envisagé d’aller plus loin et de procéder à une nouvelle étude pour analyser si la jouissance de la vie sur une période plus longue montrerait les mêmes résultats.
Les chercheurs ont mis en avant la question suivante : quelle est l’importance du bien-être continu ? Ils visaient à examiner si la jouissance de la vie signalée à maintes reprises sur plusieurs années aurait une plus forte corrélation avec la mortalité que la jouissance de la vie rapportée à un seul événement.
L’étude a inclus 9 365 seniors âgés en moyenne de 63 ans.
La jouissance de la vie a été évaluée trois fois à des intervalles de 2 ans entre 2002 et 2006 par le biais de questionnaires, et les associations avec la mortalité ont été évaluées jusqu’en 2013.
On a demandé aux participants d’évaluer les énoncés suivants sur une échelle de quatre pour mesurer la vie de plaisir : « j’aime les choses que je fais », « j’aime être en compagnie des autres », « dans l’ensemble, je repense à ma vie avec un sentiment de bonheur », « je me sens plein d’énergie ces jours-ci ».
Les gens du groupe qui a répondu « rarement ou jamais » à chacune des quatre déclarations ont été classés comme n’ayant aucun plaisir. Les personnes avec « parfois ou souvent », comme ayant une grande jouissance.
Dans l’ensemble : 24% des seniors n’ont eu aucun plaisir (rarement ou jamais à toutes les déclarations), 20% ont eu une seule occasion, 22% en ont eu 2 et 34% en ont eu 3.
Durant la période de suivi, 1310 seniors sont décédés. Le taux de mortalité était progressivement plus élevé chez ceux qui ont déclaré moins d’occasions de jouissance.
Par rapport au groupe qui n’a signalé aucun plaisir, le risque de décès toutes causes confondues était 17% plus faible chez les seniors qui ont déclaré deux occasions de grande jouissance et 24% plus faible chez ceux qui en ont déclaré 3.
« Ces résultats ajoutent une nouvelle dimension à la compréhension de l’importance du bien-être subjectif sur la santé, en documentant une association dose-réponse du bien-être continu », commentent les chercheurs. « Cela complète les résultats antérieurs sur le bien-être, et démontre des effets significatifs après contrôle des facteurs confondants potentiels ».
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