Seniors : la solitude augmente le risque de démence

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Des recherches récentes sur les seniors confirment que la solitude est liée à un risque accru de développer une démence.

Augmentation de 40 % du risque de démence

Des scientifiques américains ont utilisé des données de 12 030 seniors et ont constaté que la solitude, telle que mesurée au début de l’étude, était associée à une augmentation de 40 % du risque de développer une démence au cours des dix années suivantes.

Les personnes ayant déclaré se sentir seules étaient également plus susceptibles de présenter d’autres facteurs de risque de démence, tels que la dépression, l’hypertension artérielle et le diabète. Elles étaient également plus susceptibles de fumer et d’être moins actives physiquement.

Même après ajustement pour ces facteurs, la solitude demeurait un facteur de prédiction important de la démence.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini la démence comme un « syndrome caractérisé par une détérioration de la mémoire, de la pensée, du comportement et de la capacité à effectuer des activités quotidiennes ». La démence touche environ 50 millions de personnes dans le monde et les médecins diagnostiquent environ 10 millions de nouveaux cas chaque année. C’est une cause majeure d’invalidité et de perte d’autonomie chez les seniors.

La solitude n’est pas la même chose que l’isolement social

Ces résultats semblent indiquer que notre sentiment de solitude, et non la quantité de contacts sociaux que nous avons avec les autres, contribue au déclin cognitif.

D’autres études ont également souligné que l’absence de « distinction entre isolement social et sentiment de solitude peut ne pas permettre de détecter l’impact sur la santé physique et mentale des seniors ».

Les chercheurs expliquent que leur interprétation de la solitude fait référence à « l’expérience subjective de l’isolement social », distincte de « l’isolement social réel », qui est une mesure objective.

La solitude est « un sentiment que vous ne vous intégrez pas ou que vous n’appartenez pas au monde qui vous entoure », notent les chercheurs, citant l’exemple d’une personne qui vit seule, qui n’a pas beaucoup de contacts avec les gens, mais en a assez, ce qui répond à son besoin interne de socialisation.

Ainsi, une personne peut avoir beaucoup de contacts sociaux, être entourée de personnes et être socialement engagée, tout en ayant le sentiment de non appartenance. Dans ce cas, son isolement social serait faible, mais sa solitude élevée.

Un facteur de risque de démence modifiable

Les chercheurs suggèrent que leurs conclusions sont importantes car elles permettent de mettre en évidence la nécessité non seulement d’évaluer les facteurs de risque de manière objective, mais également de déterminer comment les individus « interprètent subjectivement leur propre situation ».

En spéculant sur le lien qui pourrait exister entre la solitude et la démence, les chercheurs déclarent qu’une voie pourrait être l’inflammation et une autre le comportement, comme boire beaucoup ou être physiquement inactif.

Une autre façon pourrait être que la fonction cognitive soit affectée par le fait qu’il n’y a pas assez d’interactions sociales significatives qui engagent l’esprit.

Dans les deux cas, la solitude est un signe que nos besoins ne sont pas satisfaits et nous pouvons changer cela.

 

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