Seniors : la solitude tue davantage que l’obésité

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L’obésité est devenue une préoccupation majeure en matière de santé publique dans les pays développés. Cependant, de nouvelles recherches montrent qu’il existe deux autres menaces majeures : la solitude et l’isolement social.

L’isolement social et la solitude

Alors que l’isolement social et la solitude sont des termes souvent utilisés de manière interchangeables, il existe des différences notables entre les deux. L’isolement social est défini comme un manque de contact avec d’autres individus, alors que la solitude est le sentiment que l’on est émotionnellement déconnecté des autres. Autrement dit, une personne peut être en présence d’autres individus et se sentir encore seule.

La solitude et l’isolement social ont tous deux été associés à une mauvaise santé. Une étude de 2016 par exemple a suggéré que la solitude pouvait être liée à la maladie d’Alzheimer, tandis que d’autres recherches ont relié l’isolement social à une survie réduite chez les patientes atteintes du cancer du sein.

Une preuve indéniable que la solitude tue

Pour cette nouvelle étude, les scientifiques ont cherché à déterminer comment la solitude te l’isolement social pouvaient influencer le risque de décès prématuré.

Ils ont effectué deux méta-analyses d’études qui ont examiné le lien entre la solitude, l’isolement social et la mortalité. Leurs conclusions ont été présentées à la 125eme convention annuelle de l’American Psychological Association.

La première méta-analyse comprenait plus de 300.000 adultes inclus dans 148 études, tandis que la seconde comprenait 70 études impliquant plus de 3,4 millions de personnes.

Les données de la première méta-analyse ont révélé que le risque de décès prématuré était inférieur à 50% chez les adultes ayant un lien étroit avec les autres, par rapport à ceux qui étaient socialement isolés.

Pour la seconde méta-analyse, les chercheurs ont constaté que la solitude, l’isolement social, et vivre seul étaient associés à un risque accru de décès prématuré.

En outre, les chercheurs ont constaté que le risque de décès prématuré associé à la solitude, à l’isolement social et au fait de vivre seul était égal ou supérieur au risque de décès prématuré associé à l’obésité et à d’autres problèmes de santé majeurs.

« Il existe des preuves solides que l’isolement social et la solitude augmentent considérablement le risque de décès prématuré, et l’ampleur du risque dépasse celles de nombreux indicateurs de santé de premier plan », expliquent les chercheurs.

Ces derniers notent que ces résultats sont particulièrement préoccupants étant donné que le vieillissement de la population augmente. « En effet, de nombreuses nations du monde suggèrent désormais que nous sommes confrontés à une épidémie de solitude. Le défi auquel nous sommes confronté maintenant est ce qui peut être fait à ce sujet », commentent les chercheurs.

Selon les scientifiques, une façon d’aider à surmonter l’épidémie de solitude est de mettre davantage de ressources dans la lutte contre la solitude chez les individus. Par exemple, ils suggèrent que les médecins devraient intégrer la connectivité sociale dans le dépistage médical.

En outre, les chercheurs affirment que les seniors devraient non seulement se préparer aux implications financières de la retraite, mais également à celles des relations sociales qui diminuent puisque les liens sociaux proviennent essentiellement du milieu de travail.

 

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