Seniors : Être socialement actif permettrait d’éviter le diabète

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Une nouvelle étude néerlandaise a révélé que les seniors socialement isolés sont plus à risque de diabète de type 2.

Le diabète et les liens sociaux

Récemment, des chercheurs se sont concentrés sur la façon dont nos liens sociaux peuvent influencer notre santé physique et mentale.

Au cours des derniers mois, des études ont montré que le maintien d’amitiés étroites pouvait aider à conjurer le déclin cognitif, et que la qualité de vie est améliorée en étant socialement engagé.

Cette nouvelle étude du centre médical de l’Université de Maastricht aux Pays-Bas a révélé que le fait d’être socialement actif est en corrélation avec un risque réduit de diabète de type 2.

« Les groupes à haut risque pour le diabète de type 2 devraient élargir leur réseau et être encouragés à se faire de nouveaux amis, ainsi qu’à devenir membre d’un club, comme une organisation bénévole, un club sportif ou un groupe de discussion », expliquent les chercheurs.

Ils ajoutent que « les hommes vivant seuls semblent courir un risque plus élevé de développer le diabète de type 2. Ils devraient donc être reconnus comme un groupe à haut risque, et éventuellement utilisés comme indicateurs du risque de diabète ».

Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue BMC Public Health.

L’isolement social associé au diabète

Les chercheurs ont analysé les données médicales de 2 861 adultes âgés de 40 à 75 ans, lesquels ont tous participé à l’étude de Maastricht, une vaste étude de cohorte observationnelle portant sur les facteurs de risques génétiques et environnementaux impliqués dans le développement du diabète de type 2.

Parmi ceux-ci, 1 623 n’avaient pas de diabète, 430 avaient un prédiabète, 111 avaient récemment reçu un diagnostic de diabète de type 2 et 697 présentaient un diabète existant.

Les chercheurs ont trouvé une association intrigante entre la vie sociale des participants et la probabilité qu’ils soient diagnostiqués avec le diabète, ce qui les a amenés à s’interroger sur la relation potentielle entre la socialisation et le risque de développer cette maladie métabolique.

« Nous sommes les premiers à déterminer l’association d’un large éventail de caractéristiques de réseaux sociaux, comme le soutien social, la taille du réseau ou le type de relations, avec différents stades du diabète de type 2. Nos résultats appuient l’idée que la résolution de l’isolement social peut aider à prévenir le développement du diabète de type 2 », commentent les chercheurs.

Ces derniers ont effectivement constaté que les sujets qui ne participaient à aucune activité sociale étaient 60 % plus susceptibles d’avoir un prédiabète.

Les femmes sans aucune activité sociale étaient 112 % plus susceptibles d’avoir un diabète de type 2, tandis que les hommes isolés avaient 42 % de chances d’avoir la maladie.

Enfin, les hommes qui vivaient seuls avaient une probabilité de prédiabète 59 % plus élevée, de diabète nouvellement diagnostiqué 84 % plus élevée et un diabète existant 94 % plus élevée.

Aucune association de ce type n’a cependant été observée chez les femmes vivant seules.

« L’étude étant transversale, la possibilité d’une causalité inverse ne peut toutefois pas être exclue », ont averti les chercheurs.

 

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