La participation sociale contribue à vivre plus longtemps

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Avez-vous déjà appartenu à une communauté, un club de sport, ou toute autre association durant votre adolescence ? Selon une nouvelle étude, les personnes qui adhéraient à un club à 18 ans vivraient plus longtemps après 78 ans.

Si vous voulez vivre plus longtemps, rejoignez un club

L’étude, publiée dans la revue officielle de l’American Psychosomatic Society et menée par des chercheurs de l’université d’Edimbourg en Ecosse, s’ajoute à la masse croissante de preuves indiquant que la participation sociale dans la vie contribue à la santé et à la longévité.

Les chercheurs ont analysé les données d’une étude qui a suivi un grand nombre d’Ecossais entre 1947 et 2014, depuis leur adolescence jusqu’à la vieillesse. Parmi les nombreux autres facteurs évalués au fil des années, les participants ont fourni des informations sur leur participation à différents types de clubs ou d’organisations en 1954, lorsqu’ils avaient 18 ans.

Les évaluations de suivi ont été utilisées pour déterminer si l’adhésion à un club à l’adolescence pouvait être liée à un risque de mortalité chez les seniors. L’analyse a été ajustée pour un large éventail d’autres facteurs, comme l’évaluation de la personnalité à 18 ans, le niveau d’instruction plus tard, et les indicateurs de statut socio-économiques. Sur les 1059 participants, environ 42% étaient décédés en 2014.

A 18 ans, environ un tiers des participants ont indiqué prendre part aux activités d’un club. L’adhésion à des clubs de jeunesse ou communautaires était plus fréquente, suivie par les groupes confessionnels, les clubs sportifs et les groupes d’artisanat/bricolage ou de services culturels du gouvernement.

L’adhésion à un club était plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. Les membres d’un club présentaient également un statut socio-économique élevé, de meilleures fréquentations scolaires. En 26 ans, ils avaient tous un niveau social plus élevé que ceux qui n’appartenaient pas à un club.

En 2014, 47% des membres appartenant à un club étaient encore en vie, comparativement à 31% pour les non-adhérents. Après ajustement pour le sexe, l’adhésion à un club a été associée à un risque de mortalité plus faible. Avec la poursuite de l’ajustement pour l’intelligence, le statut socio-économique et d’autres facteurs, la réduction de la mortalité était restée significative.

Encourager les liens sociaux

Plusieurs autres études ont démontré que la participation sociale chez les seniors était associée à un risque de mortalité plus faible. Toutefois, cela pourrait être le résultat de la « causalité inverse » : une mauvaise santé pourrait être à l’origine de l’activité sociale réduite. Cette étude permet de surmonter le problème en utilisant des données issues d’un suivi à très long terme.

Les résultats suggèrent que les relations sociales tôt dans la vie, et pas seulement chez les seniors, peuvent être une partie importante des interventions de santé pour protéger la longévité et le bien-être. « Bien que nous pensons qu’il serait prématuré de proposer des politiques de santé et/ou éducatives qui encouragent tout le monde à se joindre à un club, nous voudrions encourager à ce que la participation sociale en général soit au cœur des recherches sur la promotion de la santé et le bien-être », ont expliqué les chercheurs.