Seniors : L’activité physique contre la maladie d’Alzheimer précoce

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Être actif physiquement au moins 2,5 heures par semaine pourrait retarder le déclin cognitif dans une forme rare de la maladie d’Alzheimer, la maladie d’Alzheimer précoce à transmission autosomique dominante, qui commence avant 65 ans.

Influencer les facteurs de risque

La maladie d’Alzheimer est la seule des 10 principales causes de mortalité à ne pas avoir de traitement curatif, ni de traitement qui en empêche ou ralentisse les symptômes.

La maladie est progressive et implacable. Elle détruit les cellules cérébrales et les tissus, entraînant une contraction du cerveau. Cela conduit à une perte de capacité qui affecte la pensée, la mémoire, les interactions sociales et d’autres fonctions. La capacité d’effectuer les tâches quotidiennes et de prendre soin de soi diminue progressivement.

Les facteurs de risque les plus importants d’Alzheimer sont des choses que nous ne pouvons pas changer : l’âge, les antécédents familiaux et le patrimoine génétique. Cependant, de plus en plus de preuves suggèrent que nous pouvons modifier l’impact de ces facteurs de risque en adoptant des stratégies de mode de vie saines.

Ces stratégies consistent notamment à suivre un régime alimentaire sain, à poursuivre des activités sociales, à ne pas fumer, à éviter de trop boire et à être actif physiquement et mentalement.

Des découvertes récentes viennent compléter ces preuves et suggèrent que cela s’applique même à une forme de maladie d’Alzheimer qui commence plus tôt dans la vie.

Cette découverte provient d’une étude internationale qui suit des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer précoce à transmission autosomique dominante et leurs familles. Il s’agit d’une forme rare d’Alzheimer dans laquelle les symptômes de démence commencent avant l’âge de 65 ans et qui est causée par des variantes génétiques héréditaires. Elle représente moins de 1% de tous les cas d’Alzheimer.

Les chercheurs ont analysé les données de 275 personnes âgées en moyenne de 38,4 ans, qui avaient toutes un gène muté de cette forme d’Alzheimer. Parmi ces personnes, 156 étaient très actives, c’est-à-dire qu’elles faisaient plus que les 150 minutes d’activité physique recommandées par semaine, comme la marche, la natation, l’aérobic et la course.

Un mode de vie physiquement actif est réalisable

Lorsque les chercheurs ont analysé les données sur l’activité physique, les résultats des tests cognitifs et autres tests fonctionnels ainsi que les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer, ils ont constaté que faire plus de 150 minutes d’exercice par semaine était lié à une cognition nettement meilleure et moins de pathologie de la maladie d’Alzheimer.

Les tests cognitifs comprenaient un mini-examen de l’état mental et toutes les évaluations relatives à la démence clinique. Les individus les plus actifs obtenaient de meilleurs résultats à ces tests et présentaient également des taux plus bas de protéine tau et d’autres biomarqueurs. L’accumulation de protéines tau dans le cerveau est l’une des caractéristiques d’Alzheimer.

« Un mode de vie physiquement actif est réalisable et peut jouer un rôle important dans le retardement du développement et de la progression de la maladie d’Alzheimer précoce à transmission autosomique dominante. Les personnes présentant un risque génétique de démence devraient donc être encouragées à adopter un mode de vie physiquement actif », ont conclu les chercheurs.

 

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