Les aliments ultra-transformés ne sont pas bons pour la santé

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Selon une nouvelle étude française, le fait de consommer davantage d’aliments ultra-transformés, tels que les boissons sucrées et les plats préparés, augmenterait le risque de décès toutes causes confondues.

Le régime occidental passé au crible

L’augmentation du taux d’obésité et de diabète a suscité de nombreuses recherches sur le rôle exact du régime occidental. Nous savons déjà que des taux élevés de sucre et de graisse peuvent avoir un impact néfaste sur divers systèmes du corps. Cependant, l’ampleur des dégâts ne fait que commencer.

Dans le cadre d’une nouvelle tentative d’examiner les effets du régime sur la santé et la longévité, un groupe de scientifiques français s’est concentré sur les aliments ultra-transformés.

Le terme ultra-transformé désigne les produits alimentaires que les fabricants ont soumis à des processus industriels et contenant une gamme d’ingrédients artificiels. Certains exemples incluent les boissons sucrées, les pains, les plats préparés, les confiseries et les viandes transformées.

Les dangers des aliments ultra-transformés

Selon les auteurs de cette nouvelle étude, la science a déjà établi un lien entre les produits ultra-transformés et toute une gamme de maladies, notamment l’obésité, l’hypertension et le cancer.

Ils sont également riches en énergie, matières grasses, sucre ou sel, et pauvres en fibres, ce qui explique leur lien avec le risque de maladie. Cependant, ils contiennent généralement une gamme d’ingrédients artificiels pouvant également jouer un rôle dans certaines conditions.

Ces produits ont tendance à être peu coûteux à produire et abordables pour les consommateurs et, selon certaines recherches, les aliments ultra-transformés dominent les approvisionnements alimentaires des pays à revenu élevé. Par exemple, les aliments ultra-transformés représentent environ 57,9% de l’apport énergétique aux États-Unis.

L’impact sur la durée de vie des aliments ultra-transformés

Pour mener leur enquête, les chercheurs ont pris les données de l’étude française NutriNet-Santé. Au total, ils ont suivi 44 551 personnes âgées de 45 ans et plus pendant en moyenne 7,1 ans.

Chaque volontaire a rempli un formulaire en ligne portant sur des questions relatives à son apport alimentaire et fournissait des informations sur son mode de vie, son poids, sa taille, son niveau d’activité physique et son statut socio-économique.

Les chercheurs ont constaté qu’une consommation plus élevée d’aliments ultra-transformés était associée au fait d’être plus jeune, de gagner moins, d’avoir un niveau d’éducation faible, de vivre seul, de faire moins d’exercice et d’avoir un indice de masse corporelle plus élevé.

Dans l’ensemble, une augmentation de 10% de la quantité d’aliments ultra-transformés consommée équivalait à une augmentation de 14% du risque de décès toutes causes confondues.

Pourquoi le risque de décès augmente ?

Les chercheurs estiment que l’impact négatif des aliments ultra-transformés sur la longévité est probablement dû à la teneur élevée en sodium, en matières grasses, en sucre et en sel, une faible teneur en fibres et une gamme d’additifs artificiels.

Ces additifs contiennent généralement des émulsifiants qui, selon certaines études, pourraient être liés au syndrome métabolique et à l’obésité.

En outre, les produits chimiques produits lors de la fabrication de ces aliments peuvent jouer un rôle. Par exemple, lorsque l’on cuisine des aliments transformés à haute température, ils peuvent produire de l’acrylamide qui pourrait être cancérigène.