L’exercice atténue les effets génétiques de l’obésité chez les femmes ménopausées

...

Une nouvelle étude suggère que, chez les femmes de plus de 70 ans, faire de l’exercice peut réduire l’influence de leurs gènes sur l’obésité.

Exercice, obésité et génétique

Être en condition physique signifie être en bonne forme physique et en bonne santé, avoir plus d’énergie et de meilleures habitudes de sommeil. Une personne en bonne condition physique est capable d’effectuer des tâches plus facilement.

La forme physique peut aider à prévenir certaines maladies telles que l’hypertension artérielle, le diabète, les AVC, le cancer et les maladies cardiaques. Nul besoin d’être un athlète pour être en forme. Une marche rapide d’une demi-heure chaque jour peut vous aider à atteindre un bon niveau de forme physique. Rester actif et en forme peut aussi vous aider à gérer votre poids et réduire le risque d’obésité.

Il est bien établi que le surpoids et les différentes formes d’obésité sont des conditions qui ont tendance à se concentrer dans les familles, avec un risque 2 à 8 fois supérieur avec des antécédents familiaux.

Une nouvelle étude révèle que chez les femmes de plus de 70 ans, l’exercice peut réduire les effets génétiques de l’obésité. « Notre échantillon, qui incluait des femmes âgées, est le premier à montrer que dans le groupe des 70-79 ans, l’exercice peut atténuer l’influence génétique sur l’obésité », a déclaré l’auteur principal de l’étude, Heather Ochs-Balcom, professeure agrégée d’épidémiologie et de santé environnementale à l’Université de Buffalo.

« Le message ici est que votre risque génétique pour l’obésité n’est pas entièrement déterministe. Les choix que nous faisons dans notre vie jouent un grand rôle dans notre santé ».

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Menopause.

L’exercice pour réduire le risque génétique de l’obésité

Les chercheurs ont étudié 8 206 femmes d’origine européenne et ont utilisé un ensemble de 95 polymorphismes génétiques pour construire leur score de risque génétique sur l’indice de masse corporelle (IMC), afin d’étudier l’interaction entre l’activité physique et l’obésité. Ensuite, ils ont évalué si les associations génétiques ont été modifiées par l’exercice et l’âge.

L’étude a révélé que les associations génétiques sur l’IMC étaient les plus fortes chez les femmes ménopausées sédentaires et les plus faibles chez les femmes qui ont déclaré des niveaux élevés d’activité physique récréative.

« Notre travail suggère qu’à un âge avancé, nous pouvons surmonter notre destin concernant l’obésité héréditaire, un legs de nos parents, par l’exercice », a précisé le Pr. Ochs-Balcom.

L’étude est significative dans la mesure où, jusqu’à présent, on connaissait peu les effets des gènes de l’obésité plus tard dans la vie, particulièrement si la prédisposition génétique peut être atténuée par des comportements sains comme l’activité physique, ont noté les chercheurs.

C’est également l’une des études de plus en plus nombreuses qui soulignent les avantages de l’activité physique, particulièrement en ce qui a trait au vieillissement en bonne santé.

« Pour les personnes âgées, l’exercice est important pour prévenir la perte musculaire, ce qui contribue à réduire le risque de chute », a expliqué le Pr. Ochs-Balcom. « De plus, il existe de nombreux autres avantages de l’exercice pour les personnes âgées ».