Démence : un mode de vie sain pour contrecarrer la génétique

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Selon une nouvelle étude, mener un mode de vie sain pourrait compenser le risque génétique de développer une démence. Cette étude britannique a été publiée dans la revue JAMA.

Évaluation du mode de vie et du risque génétique

Si les scientifiques savent que les gènes et le mode de vie ont une incidence significative sur le risque de maladie d’Alzheimer et la probabilité d’autres types de démence, ils ne savent pas encore dans quelle mesure des choix de vie sains peuvent compenser le risque génétique.

Par exemple, des recherches ont montré que la variante E4 du gène qui code l’apolipoprotéine E multiplie le risque par trois si une personne hérite d’une copie et jusqu’à 15 si elle possède deux copies du gène.

Cependant, de nombreuses recherches indiquent également que les personnes qui ne fument pas, sont physiquement actives, ne consomment que de l’alcool avec modération et suivent un régime alimentaire sain présentent un risque moins élevé de démence.

Ainsi, afin de découvrir comment le mode de vie peut influer sur le risque génétique, des chercheurs britanniques ont examiné des données issues de 196 383 participants d’origine européenne âgés d’au moins 60 ans qui ne souffraient pas de démence au début de l’étude.

Les participants s’étaient inscrits à la biobanque britannique en 2006-2010 et les chercheurs les ont suivis cliniquement jusqu’en 2016-2017. Ces derniers ont calculé le score de risque polygénique pour chaque personne. Le score rend compte de la charge individuelle de variantes génétiques associées à la maladie d’Alzheimer et au risque de démence.

Les chercheurs ont examiné tous les facteurs de risque génétique de démence que les études ont confirmés jusqu’à présent et ont calculé le risque en fonction de la corrélation étroite entre ces facteurs et la maladie d’Alzheimer. Ensuite, ils ont réparti les participants entre ceux présentant un risque de démence faible (quintile inférieur), intermédiaire (quintiles 2 à 4) et élevé (quintile supérieur).

Pour évaluer le mode de de vie sain des participants, les chercheurs ont calculé un score pondéré du mode de vie sain qui incluait le tabagisme, l’exercice, le régime alimentaire et la consommation d’alcool. Le score a permis de classer les participants en styles de vie favorable, intermédiaire et défavorable.

La génétique ne rend pas la démence inévitable

Au cours de la période de suivi, 1 769 cas de démence se sont produits. Dans l’ensemble, les recherches ont montré qu’un mode de vie sain était corrélé à un risque de démence plus faible quel que soit le niveau de risque génétique. Toutefois, plus spécifiquement, dans le groupe génétique élevé, 1,13 % des participants ayant un mode de vie favorable ont développé une démence, contre 1,78 % de ceux ayant un mode de vie défavorable. Cela se traduit par une réduction absolue du risque de démence associée à un mode de vie favorable par rapport à un mode de vie défavorable de 0,65 %.

Les chercheurs concluent que nous pouvons donc agir pour tenter de compenser notre risque génétique de démence, car adhérer à un mode de vie sain serait associé à un risque réduit de démence, quel que soit le risque génétique.

 

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