Alzheimer : nouveaux facteurs de risque génétiques identifiés

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Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Genetics, a identifié de nouveaux facteurs de risque génétiques pour la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont également découvert de nouveaux mécanismes biologiques pouvant conduire à cette maladie neurodégénérative.

Le risque génétique comme facteur principal d’apparition de la maladie d’Alzheimer

Environ un million de personnes en France vivent actuellement avec la maladie d’Alzheimer. Un rapport récent estime que d’ici 2060, ce nombre pourrait tripler.

Les gènes jouent un rôle important dans le développement ou non de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs estiment que 60 à 80 % de la maladie est héréditaire. Par conséquent, l’identification des gènes qui exposent certaines personnes à un risque de maladie d’Alzheimer est une entreprise scientifique importante.

Jusqu’à présent, des études ont révélé plus de 20 localisations génétiques liées à la maladie d’Alzheimer, mais celles-ci n’expliquent qu’un faible pourcentage de la variance génétique à l’origine de la maladie d’Alzheimer.

Une équipe de scientifiques néerlandais, norvégiens et américains, s’est donc attachée à découvrir davantage de facteurs de risque génétiques.

9 nouvelles localisations génétiques

Les scientifiques ont mené une étude d’association pangénomique portant sur plus de 455 000 personnes d’ascendance européenne. Certaines de ces personnes avaient déjà reçu un diagnostic de la maladie d’Alzheimer, tandis que d’autres avaient des antécédents parentaux de la maladie.

À la suite de cette analyse combinée, les scientifiques ont découvert 29 localisations génétiques d’un génome entier associées à la maladie d’Alzheimer, dont neuf nouveaux locus génétiques.

Ces gènes récemment découverts ont permis de mieux comprendre les mécanismes biologiques pouvant sous-tendre la maladie d’Alzheimer. Par exemple, les scientifiques ont découvert des altérations de certains gènes dans les tissus et les cellules qui jouent un rôle dans le système immunitaire.

En outre, l’analyse génétique a mis en évidence des processus impliquant des lipides et la dégradation des protéines précurseurs de l’amyloïde.

« En utilisant des schémas d’expression des gènes monocellulaires, nous montrons que les modifications génétiques dans les gènes exprimés dans les cellules microgliales sont associées à un risque accru d’Alzheimer », ont commenté les chercheurs.

« Les cellules microgliales sont une partie importante du système immunitaire du cerveau. Cette découverte suggère que nous devrions élargir notre champ d’action afin d’inclure également les modèles de microglie lors de la recherche fonctionnelle sur Alzheimer, en plus de l’approche conventionnelle des modèles neuronaux ».

« Nous détectons en outre les modifications génétiques des protéines impliquées dans les composants lipidiques. Ce lien a déjà été décrit pour le gène APOE, mais nos résultats montrent que d’autres protéines lipidiques pourraient également être génétiquement affectées ».

Gènes, réserves cognitives et Alzheimer

Enfin, l’étude met en lumière le lien entre la réserve cognitive d’une personne et son risque de développer Alzheimer. Le concept de réserve cognitive fait référence à la capacité du cerveau à s’adapter aux nouveaux défis et à trouver de nouveaux moyens de résoudre les problèmes.

Les individus peuvent développer et augmenter leurs réserves cognitives grâce à l’éducation, en apprenant continuellement de nouvelles choses et en gardant leur esprit vif et actif.

Des recherches antérieures ont suggéré qu’avoir une plus grande réserve cognitive pouvait protéger contre Alzheimer, Parkinson et d’autres conditions neurodégénératives.

 

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