Démence : nouvelles combinaisons de facteurs de risque

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Votre âge, votre état matrimonial, votre IMC et la quantité de sommeil pourraient-ils avoir un impact sur votre risque de démence ? Des chercheurs ont analysé une vaste quantité de données pour identifier de nouvelles combinaisons de facteurs de risque liés à un risque accru de démence chez les seniors.

Quelques chiffres sur la démence

La démence est la principale cause de dépendance et d’incapacité chez les seniors. On compte environ 50 millions de personnes atteintes de démence dans le monde et près de 10 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Le nombre total de personnes touchées par la démence devrait atteindre 82 millions en 2030 et 152 millions d’ici 2050.

Actuellement, il n’existe aucun médicament efficace pour traiter la démence. Par conséquent, d’identification de facteurs de risque liés au mode de vie, y compris ceux qui sont modifiables, peut fournir des stratégies efficaces pour réduire le risque de démence.

Trouver des solutions pour prévenir la démence

Des chercheurs de l’université de Boston ont analysé les données de l’étude FHS ( Framingham Heart Study) afin d’identifier de nouvelles combinaisons de facteurs de risque pour la démence.

« Cette étude est la première étape dans l’application des approches d’apprentissage automatique à l’identification de nouvelles combinaisons de facteurs liés à un risque accru de démence après 60 ans. En nous concentrant sur les facteurs de risque modifiables, nous espérons identifier les facteurs de risque permettant la possibilité de prévenir la démence », a déclaré Rhoda Au, professeur d’anatomie et de neurobiologie à l’université de Boston.

Avec l’aide des données provenant de la FHS, les chercheurs ont examiné les données démographiques et le mode de vie d’individus, informations recueillies entre 1979 et 1983, puis ont déterminé lesquels avaient ensuite reçu un diagnostic de démence. Comme ils s’y attendaient, un âge avancé était fortement associé à la démence, tout comme l’état matrimonial (veuvage), l’indice de masse corporelle (IMC) et une quantité de sommeil moins élevée à la quarantaine.

Selon les chercheurs, ce qui rend cette approche unique, c’est l’accent mis sur l’information facilement accessible à tout médecin généraliste et qui ne nécessite pas de formation spécialisée, de tests coûteux, ni d’apprentissage automatique pour identifier ces facteurs.

« Nous voulions identifier les informations auxquelles tout médecin ou même tout individu sans formation médicale peut facilement avoir accès pour déterminer le risque potentiel de démence. La plupart des outils de dépistage de la démence exigent une formation spécialisée ou des tests, mais la première ligne est constituée des médecins généralistes ou des membres de la famille », ont expliqué les chercheurs.

« Il s’agissait également d’une tentative initiale d’appliquer des méthodes d’apprentissage automatique pour identifier les facteurs de risque », a poursuivi le Pr. Au.

Les chercheurs de cette étude pensent qu’il existe des implications potentielles en aval de cette étude. « Les facteurs démographiques et de style de vie qui sont non invasifs et peu coûteux à mettre en œuvre peuvent être évalués au cours de la quarantaine et utilisés pour potentiellement modifier le risque de démence par la suite ».

Ces résultats ont été publiés dans la revue The Journal of Alzheimer’s Disease.

 

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