Le déclin cognitif pourrait commencer plus tôt chez les femmes

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Avec l’âge, nos capacités cognitives se détériorent lentement. Le déclin cognitif lié à l’âge est un processus naturel qui, selon une nouvelle étude, pourrait débuter plus tôt qu’on ne le pensait chez les femmes.

Comme les gens vivent de plus en plus longtemps, il est important de mieux comprendre le déclin cognitif lié à l’âge. En 2030, la population des seniors de plus de 65 ans aura plus que doublé.

Il y a un manque de consensus quant à l’âge exact où le déclin cognitif commence à se produire. Certains chercheurs soutiennent que la cognition commence à ralentir dès l’âge de 30 ans, tandis que d’autres ont souligné les âges de 55, 60 ou même 70 ans.

Une équipe de chercheurs de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) a entrepris d’examiner les preuves existantes sur le déclin cognitif chez les femmes d’âge mûr. Leur étude suggère, du moins chez les femmes, que le déclin cognitif peut commencer plus tôt que prévu.

Ils soulignent que les études antérieures dans ce domaine n’ont pas pris en compte les effets pratiques. Ceux-ci se produisent lorsque des tests répétés sur les mêmes individus affectent les résultats, ce qui peut parfois masquer les effets de la transition vers la ménopause.

Les résultats de cette nouvelle étude ont été publiés dans la revue PLoS One.

Analyser le déclin cognitif chez les femmes dès la quarantaine

Les chercheurs ont examiné les données recueillies sur les capacités cognitives de 2 709 femmes en bonne santé et âgées de 42 à 52 ans. Parmi ces femmes, 80% ont eu leurs capacités cognitives testées au moins 3 fois. La méta-analyse menée par les chercheurs a utilisé le 3ème test comme base de travail.

Plusieurs femmes ont ensuite été exclues en raison de problèmes de santé, laissant un échantillon final de 2124 femmes, lesquelles ont été cliniquement suivies durant 10 ans après la ménopause.

Les tests effectués comprenaient des tests sur la vitesse de traitement, la mémoire épisodique verbale, à la fois immédiate et différée, et la mémoire de travail.

La méta-analyse visaient à réduire les effets de la pratique, ainsi que les effets de la transition de la ménopause, en utilisant les troisièmes tests cognitifs comme référence, où l’âge moyen était de 54 ans et où les femmes étaient post-ménopausiques.

Au total, l’étude a analysé les résultats de 7 185 tests de cognition avec une durée moyenne de suivi de 6,5 ans.

La cognition des femmes a diminué d’environ 5% en 10 ans

L’analyse a révélé de fortes preuves du déclin cognitif précoce chez les femmes d’âge moyen. Après ajustement des variables, les scores cognitifs recueillis précédemment ont diminué dans deux des quatre tests cognitifs.

Dans l’ensemble, au cours de la période de 10 ans, la netteté cognitive des femmes s’est détériorée de 4,9% en moyenne. La vitesse cognitive a diminué quant à elle de 0,28% par an.

Plus précisément, la vitesse de perception et de réaction, qui constitue la vitesse de traitement cognitif, a diminué d’environ 1% tous les 2 ans, et la mémoire verbale s’est détériorée à un taux moyen d’environ 1% tous les 5 ans.