Le gène REST, le chaînon manquant dans la maladie d’Alzheimer

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Jusqu’à présent, on pensait que seules les protéines anormales Tau et bêta-amyloïdes étaient responsables de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence. Ce n’est plus le cas. Il semblerait que chez certaines personnes, le gène REST ne soit plus en mesure d’effectuer son rôle protecteur des neurones.

Le gène REST réactivé pour lutter contre le vieillissement

Après la formidable découverte de l’implication du gène REST dans les maladies neurodégénératives comme la démence et Alzheimer, davantage de recherches ont été effectuées pour connaître son rôle et le mécanisme dont il dépend.

La seule activité connue jusqu’à présent de ce gène était de protéger les neurones du cerveau lors de son développement à l’état fœtal. Puis il « s’endormait » après la naissance, restant latent dans l’organisme, bien que certaines études aient suggéré qu’il continuait d’être actif en le protégeant contre plusieurs types de cancer et d’autres maladies.

Le chercheur qui a découvert la nouvelle fonctionnalité du REST, le Pr. Bruce Yankner, celui-là même qui découvrit les agrégats de bêta-amyloïdes dans les années 1990, s’est posé une simple question : « Dans la vie d’une personne, quand les cellules du cerveau sont-elles les plus vulnérables ? ». « La première fois est pendant le développement fœtal, lorsque la perte de jeunes neurones serait dévastatrice. La seconde est au cours du vieillissement, lorsque nous sommes bombardés de stress oxydatif et par les protéines anormales ou agrégées, telles que la bêta-amyloïde ou la protéine Tau observées dans la maladie d’Alzheimer. Il semble logique donc qu’un tel système puisse venir à ces deux reprises pour protéger les neurones qui sont en grande partie irremplaçables ».

Le Pr. Yankner s’est attaché à mettre en lumière la relation entre le REST et le vieillissement du cerveau grâce à une combinaison d’expériences et d’études du tissu cérébral de personnes âgées atteintes ou non de démence.

Son équipe a observé que le REST est réactivé dans le cerveau lors du processus normal de vieillissement. En revanche, selon la forme de démence, le REST est peu ou pas existant. En effet, pour une déficience cognitive légère, elle a observé une baisse du taux de REST, et pour les personnes atteintes d’Alzheimer, de démence fronto-temporale ou de démence à corps de Lewy, le REST a littéralement été balayé de l’organisme.

« La perte du REST est en corrélation très étroite avec la perte de la mémoire, en particulier la mémoire épisodique ou autobiographique, signe avant-coureur de la maladie d’Alzheimer », explique Yankner.

« Cela suggère qu’une personne peut être en mesure de résister aux effets toxiques de la pathologie d’Alzheimer si les niveaux de REST restent élevés ». « Si nous pouvions activer la résistance de ce réseau de gènes grâce à des médicaments, nous pourrions intervenir très tôt dans le processus d’Alzheimer ».

Dans une autre étude, l’équipe a constaté que le REST est fortement corrélé avec la longévité accrue. En effet, les niveaux de REST étaient plus élevés chez les personnes ayant vécu 90 ou 100 ans et qui étaient restées saines de tout déclin cognitif, ce qui suggère qu’elles auraient pu être protégées contre la démence.

 

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