Alzheimer se déclencherait à partir de 40 ans

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Des chercheurs ont découvert de nouveaux mécanismes dans le cerveau relatifs à l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Ils ont en effet découvert un processus qui précède l’accumulation des protéines toxiques caractéristiques de la maladie.

La maladie de la substance blanche

Dans une étude sur des souris, des chercheurs américains révèlent comment les dommages aux cellules appelées péricytes peuvent déclencher la maladie de la substance blanche, laquelle est associée à la démence. En outre, les résultats de l’étude suggèrent que ces changements dans le cerveau pourraient survenir dès l’âge de 40 ans.

La maladie de la substance blanche est caractérisée par la dégénérescence de la substance blanche dans le cerveau. Il s’agit du tissu cérébral qui contient les fibres nerveuses, des structures filiformes qui transportent les signaux des cellules nerveuses, ou des neurones, vers d’autres régions du corps.

Dans la maladie de la substance blanche, ces fibres nerveuses sont endommagées, ce qui cause des problèmes de mémoire, de réflexion et d’équilibre.

Selon les auteurs de l’étude, la maladie de la substance blanche est fréquente chez les seniors, et la recherche a associé la maladie aux petits vaisseaux sanguins cérébraux, qui contribuent à près de 50% des cas de démence dans le monde entier, y compris la maladie d’Alzheimer.

Cependant, les mécanismes précis par lesquels la maladie de la substance blanche peut conduire à la démence n’étaient pas clairs. Mais cette nouvelle étude fait toute la lumière. Les résultats ont été rapportés dans la revue Nature Medicine.

La santé des péricytes et de la substance blanche

L’étude s’est concentrée sur le rôle des péricytes, des cellules qui tapissent les parois des capillaires, de petits vaisseaux sanguins du corps. En analysant les cerveaux de personnes décédées atteintes de la maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont découvert qu’ils avaient 50% moins de péricytes que des cerveaux sains, et que les niveaux de fibrinogène, une protéine circulante qui favorise la cicatrisation, étaient multipliés par trois dans les régions de la substance blanche.

En utilisant l’IRM pour étudier des modèles de souris déficientes en péricytes, il a été constaté que ces cellules jouent un rôle clé dans la santé de la matière blanche.

En effet, lorsque les souris déficientes en péricytes étaient âgées de 12 à 16 semaines, soit environ 40 années humaines, leurs niveaux de fibrinogène étaient environ 10 fois plus élevés dans le corps calleux, une région du cerveau qui joue un rôle dans la transmission des données cognitives et sensorielles d’une côté du cerveau à l’autre.

A 36-48 semaines, l’équivalent de 70 années humaines, ces souris ont montré une augmentation de 50% des fuites des vaisseaux sanguins.

La démence débuterait vers 40 ans

Les chercheurs ont ensuite évalué la vitesse de course des rongeurs. A 12-16 semaines, les souris déficientes en péricytes étaient deux fois plus lentes que leurs homologues sains.

« Les souris déficientes en péricytes fonctionnent plus lentement parce qu’il y a des changements structurels dans leur matière blanche et une perte de connectivité entre les neurones. Les péricytes sont compromis très tôt. Cette étude montre que la démence commence plus tôt que l’accumulation des plaques bêta-amyloïdes, dès l’âge de 40 ans ».

 

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