Seniors : les symptômes d’Alzheimer empirent-ils l’hiver ?

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Une nouvelle étude conclut que le changement de saison a un impact significatif sur la cognition des seniors. Selon les résultats, l’hiver peut entraîner une baisse mesurable de la capacité mentale.

Étudier la performance cognitive saisonnière

Les quatre saisons sont déjà connues pour avoir un certain impact sur notre cerveau, notamment avec les troubles affectifs saisonniers (TAS), un type de dépression qui survient principalement pendant les mois d’hiver.

Certaines études ont également conclu que l’apparition de la schizophrénie est plus probable l’hiver, alors que d’autres études ont démontré des variations saisonnières dans la performance de la mémoire et de l’attention.

Des scientifiques canadiens ont cherché à déterminer si la maladie d’Alzheimer pouvait avoir une composante saisonnière. Si les symptômes fluctuent tout au long de l’année, cela pourrait être important pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie. Les résultats de cette nouvelle étude ont été publiés dans la revue PLOS Medicine.

Pour déterminer si les saisons ont un impact sur la démence, les scientifiques ont analysé les données de 3 353 seniors aux États-Unis, au Canada et en France. Certains participants avaient été diagnostiqués avec la maladie d’Alzheimer.

Tous ont subi des tests neuropsychologiques, qui comprenaient une batterie de 19 tests cognitifs. En outre, un sous-groupe de seniors a été testé pour déterminer les niveaux d’une protéine liée à la maladie d’Alzheimer.

Une fois les données analysées, il est apparu que le fonctionnement cognitif moyen était meilleur en été et en automne. La différence était calculée comme étant l’équivalent de 4,8 années de déclin cognitif normal. Ainsi, en hiver et au printemps, les participants étaient plus susceptibles de satisfaire aux critères de démence ou de déficience cognitive qu’en été ou en automne.

En fait, pendant les mois les plus froids, les participants étaient 31% plus susceptibles d’être diagnostiqués avec une démence. Dans le cadre de leur analyse, les chercheurs ont contrôlé divers facteurs pouvant influencer les résultats, tels que les symptômes dépressifs, la qualité du sommeil, le niveau d’activité physique et la santé de la thyroïde. Cependant, l’effet est resté statistiquement significatif.

L’analyse des protéines

Lorsque les scientifiques ont comparé les niveaux de protéines liées à la maladie d’Alzheimer et l’activité des gènes, ils ont découvert une autre interaction significative. Les niveaux de protéines et de gènes pertinents trouvés dans le liquide céphalo-rachidien des participants ont fluctué au fil des saisons.

Si les résultats sont confirmés, ils pourraient être importants pour la gestion de la démence. Les auteurs de l’étude expliquent : « Il pourrait être utile d’augmenter les ressources cliniques liées à la démence en hiver et au début du printemps, lorsque les symptômes risquent d’être les plus prononcés ».

Si la saisonnalité affecte réellement la démence, elle peut également fournir des informations sur le développement de la maladie.

Cette nouvelle étude s’ajoute aux résultats précédents publiés par les mêmes chercheurs en 2017 qui avaient découvert des rythmes saisonniers dans l’expression des gènes dans le cerveau. Ils avaient également démontré que la maladie d’Alzheimer perturbait ces rythmes.

Ainsi, les mois les plus froids semblent aggraver les symptômes de démence et réduire les capacités cognitives chez les seniors.

 

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