Seniors : Les relations sexuelles ne déclenchent pas d’arrêt cardiaque

...

Une nouvelle étude a conclu que les relations sexuelles ne sont que très rarement liées à un arrêt cardiaque, en dépit de la croyance commune.

Beaucoup n’ont plus de rapports sexuels en raison de l’appréhension d’un arrêt cardiaque

Un arrêt cardiaque survient lorsque le cœur cesse de battre de façon inattendue. Un arrêt cardiaque est le plus souvent mortel et il nécessite une attention spécialisée immédiate afin de prévenir le pire des résultats.

Selon les dernières données, seulement 12% des personnes ayant subi un arrêt cardiaque ont survécu en 2016 aux États-Unis.

Les principaux facteurs qui influencent la susceptibilité d’un arrêt cardiaque comprennent l’âge, le sexe, la race et les conditions cardiovasculaires et métaboliques existantes. Par conséquent, les hommes âgés, de race Noire et ayant reçu un diagnostic de maladie coronarienne ou de diabète sont les plus à risque d’arrêt cardiaque.

En raison du mauvais résultat qu’engendre un arrêt cardiaque, beaucoup qui se considèrent à risque évitent certaines activités, comme le sexe, croyant qu’il les expose davantage.

Mais de nouvelles recherches sur lesquelles un certain nombre d’institutions prestigieuses ont collaboré ont révélé qu’il est peu probable qu’un arrêt cardiaque se produise durant un rapport sexuel.

Faible incidence d’arrêt cardiaque due au sexe

Les chercheurs ont examiné les dossiers médicaux d’environ 1 million de personnes entre 2002 et 2015. Ils ont identifié 4 557 cas d’arrêt cardiaque.

Cependant, pour qu’un arrêt cardiaque soit considéré comme lié à l’activité sexuelle, il devait être survenu « pendant ou une heure après le rapport sexuel ».

De tous les cas d’arrêt cardiaque identifiés, seulement 34 (0,7%) ont été considérés comme liés à l’activité sexuelle, avec 18 cas survenus pendant les rapports et 15 immédiatement après.

Les chercheurs indiquent que l’incidence annuelle de l’arrêt cardiaque lié au sexe (SEX-SCA) n’était que de 0,28 pour 100 000 cas.

Dans l’ensemble, les hommes étaient les plus susceptibles de subir un arrêt cardiaque en raison d’une activité sexuelle. En effet, 1% de tous les cas chez les hommes adultes étaient liés aux rapports sexuels, tandis que chez les femmes, seulement 0,1% des événements d’arrêt cardiaque étaient dus au sexe.

La réanimation cardiopulmonaire (RCP) devrait être promue dans l’ensemble de la population

De manière étonnante toutefois, les personnes qui ont connu un SEX-SCA étaient généralement plus jeunes que prévue, environ 60 ans. En outre, les personnes de race Noire étaient plus exposées que les autres groupes, représentant 19% des cas de SEX-SCA.

Il n’y avait pas de différences significatives en termes d’antécédents de maladie cardiaque et de médication entre les groupes, bien que la fibrillation ventriculaire et la tachycardie étaient plus fréquentes que d’autres maladies cardiaques.

Les personnes ayant subi un arrêt cardiaque pendant ou juste après un rapport sexuel n’ont reçu une réanimation cardiopulmonaire (RCP) que dans un tiers de tous les cas, alors qu’elle aurait pu sauver des vies supplémentaires.

Même si les chercheurs ont conclu que le risque global d’arrêt cardiaque déclenché par l’activité sexuelle était faible, voire très faible pour les femmes, ils soulignent toutefois la nécessité d’éduquer la population sur l’importance de la RCP, et de la former pour effectuer correctement cette procédure.