Seniors : un régime faible en protéines et riche en glucides contre Alzheimer

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Une nouvelle étude suggère qu’un régime alimentaire pauvre en protéines et riche en glucides pourrait constituer une alternative plus facile à la restriction calorique pour les personnes cherchant à préserver la santé de leur cerveau et à prévenir le déclin cognitif.

Les régimes faibles en protéines et en calories et riches en glucides

Un grand nombre d’études ont salué les avantages d’une restriction calorique sévère, qui allonge la durée de vie, maintient l’agilité mentale et prévient les troubles neurodégénératifs. Mais la restriction calorique nécessite beaucoup de volonté et est souvent difficile à réaliser.

Des chercheurs australiens ont donc tenté de trouver un moyen alternatif plus facile pour profiter des avantages de la restriction calorique sur le cerveau, en étudiant un régime pauvre en protéines et riche en glucides.

« Nous avons près de 100 ans de recherche de qualité vantant les avantages de la restriction calorique en tant que régime le plus puissant pour améliorer la santé du cerveau et retarder l’apparition d’une maladie neurodégénérative. Cependant, la majorité des gens ont du mal à limiter leur apport en calories, en particulier dans les sociétés occidentales où la nourriture est largement disponible », expliquent les chercheurs.

Des études antérieures ont montré que les régimes pauvres en protéines et riches en glucides amélioraient la longévité, tout comme la restriction calorique. Toutefois, jusqu’à présent, la communauté médicale ne savait pas si ce régime serait également bénéfique pour le cerveau.

Les régimes pauvres en protéines et riches en glucides existent depuis des siècles. « Le régime traditionnel d’Okinawa contient environ 9% de protéines, ce qui est similaire à celui de notre étude, qui contient du poisson maigre, du soja et des plantes et très peu de viande rouge ».

Avantages du régime faible en protéines et riche en glucides

Dans cette nouvelle étude, les scientifiques ont administré à des souris âgées de 15 mois des glucides complexes dérivés de l’amidon et des protéines de caséine, un type de protéine habituellement présent dans les produits laitiers. Les souris avaient un accès limité au régime riche en glucide. Parallèlement, les chercheurs ont limité de 20% l’apport calorique d’un second groupe de souris pour reproduire l’effet de la restriction calorique.

Les chercheurs ont comparé les effets de ces régimes sur la biologie de l’hippocampe, une région du cerveau impliquée dans la formation de la mémoire. Ils ont également évalué la mémoire et les capacités cognitives des rongeurs à l’aide de labyrinthes et de tests impliquant la reconnaissance de nouveaux objets.

Les résultats ont montré des améliorations pour les deux groupes de souris.

« L’hippocampe est généralement la première partie du cerveau à se détériorer avec des maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Cependant, le régime alimentaire pauvre en protéines et riche en glucides semble favoriser la santé et la biologie de l’hippocampe, à un degré encore supérieur à celui des régimes hypocaloriques », commentent les chercheurs.

« Il n’existe actuellement aucun traitement pharmaceutique efficace pour lutter contre la démence. Nous pouvons ralentir ces maladies, sans les empêcher. Il est donc indispensable d’identifier les régimes qui ont un impact positif sur le vieillissement du cerveau ».