Seniors : risque d’Alzheimer réduit de moitié avec l’activité physique

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Pour réduire considérablement vos chances de ne pas développer la maladie d’Alzheimer, prenez votre équipement et allez à la salle de gym, dans le jardin ou même à un cours de danse. Une nouvelle étude constate que tout type d’exercice physique peut améliorer le volume du cerveau et réduire le risque d’apparition d’Alzheimer de 50%.

Progression de la maladie d’Alzheimer

L’Association Alzheimer estime que la démence touche actuellement près de 47,5 millions de personnes, dont 60% à 70% sont affectées par Alzheimer. Si rien n’est fait, ce nombre devrait atteindre 135 millions à l’horizon 2050.

Il n’existe actuellement aucun traitement, et les interventions se concentrent sur la prévention grâce à une meilleure gestion du style de vie.

Des chercheurs de l’Université de Californie – Los Angeles (UCLA) ont mené conjointement des recherches sur les effets de l’exercice aérobie sur le cerveau avec des chercheurs de l’Université de Pittsburg.

Ils ont examiné une cohorte de 876 seniors qui faisaient partie d’une étude de 30 ans sur la santé cardiovasculaire, dans 4 sites de recherche aux États-Unis. L’âge moyen des participants était de 78 ans.

Les chercheurs ont examiné en détail la mémoire des participants au fil du temps. Ces derniers ont également été invités à remplir des questionnaires sur leurs habitudes d’activité physique, depuis le jardinage jusqu’à la gymnastique, en passant par la danse, l’équitation ou encore le vélo.

L’IRM reflète les avantages de l’activité physique sur le cerveau

Les chercheurs ont également effectué des scans du cerveau grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et les ont analysés en utilisant des algorithmes informatiques de pointe. Cela leur a permis de mesurer les volumes des structures cérébrales qui sont associées à la mémoire et à la maladie d’Alzheimer, comme l’hippocampe.

Ils ont ensuite corrélé les activités physiques des participants à leurs volumes de cerveau et résumé la dépense calorique hebdomadaire de ces activités.

Les résultats ont montré que plus un individu pratique une activité physique, plus les volumes du cerveau dans les régions clés étaient importants, plus particulièrement les lobes temporaux et frontaux pariétaux comme l’hippocampe. De plus, les seniors dont le cerveau avait bénéficié d’une activité physique supplémentaire avaient un risque plus faible de 50% de développer la maladie d’Alzheimer.

Environ 25% des participants avaient une déficience cognitive légère associée à la maladie d’Alzheimer. L’augmentation de leur activité physique a également montré une augmentation des volumes dans le cerveau.

Le Dr. Georges Perry, rédacteur en chef de la revue Journal of Alzheimer’s Disease, espère que cette nouvelle étude sera la première étape vers la mesure biologique objective dans le domaine de la maladie d’Alzheimer.

Le Dr. Cyrus A. Raji, de l’Université de Californie – Los Angeles et principal auteur de l’étude ajoute : «  Nous n’avons pas de remède miracle contre la maladie d’Alzheimer. Notre objectif doit porter sur la prévention ».

Cette étude vient enrichir le nombre de preuves sur le fait que l’activité physique, outre qu’elle influe également positivement sur d’autres aspects de la santé, comme la réduction des risques des maladies liées à l’âge (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, etc.), peut également protéger contre la maladie d’Alzheimer.