Seniors : la vitamine D pour lutter contre le cancer colorectal

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Une nouvelle étude conclut que des doses élevées de vitamine D pourraient contribuer à freiner la croissance du cancer colorectal avancé en association avec la chimiothérapie.

Notions de base et statistiques sur le cancer colorectal

Le cancer colorectal commence au niveau du côlon ou du rectum. Les cancers colorectaux débutent par une croissance, appelée polype, qui apparaît sur la muqueuse du côlon ou du rectum, bien que tous les polypes ne se transforment pas en cancer. Lorsqu’un professionnel de santé découvre un polype lors d’une coloscopie, il le retire généralement au cours de la même procédure et le teste.

Le cancer colorectal est le troisième type de cancer le plus fréquent en France chez les hommes et le deuxième chez les femmes. Il survient le plus souvent chez les personnes de plus de 50 ans, avec un âge moyen observé chez les hommes de 71 ans et chez les femmes de 75 ans. Le taux de survie global est de 63 % à 5 ans et de 52 % à 10 ans, avec une nette augmentation au cours des dernières décennies, en partie grâce au dépistage qui révèle les polypes.

Plus de vitamine D pour une régression plus rapide

Pour cette étude, les chercheurs américains ont recruté 139 personnes atteintes d’un cancer colorectal métastasique non traité et les ont réparties en deux groupes : un avec la prise de vitamine D à forte dose, le second avec de faibles doses.

Le groupe à dose élevée a pris 8 000 unités internationales (UI) de vitamine D chaque jour pendant 14 jours avant de passer à 4 000 UI par jour. Le groupe à faible dose a pris 400 UI chaque jour pendant toute la durée de l’étude. Les deux groupes ont également reçu une chimiothérapie standard au cours de l’essai.

Les chercheurs ont observé que la progression de la maladie chez les participants du groupe à dose élevée s’était arrêtée après environ 13 mois en moyenne, tandis que ceux du groupe à faible dose présentaient un retard de progression de près de 11 mois.

Ils ont également découvert que les participants du groupe à dose élevée étaient moins susceptibles de connaître une progression de la maladie ou de décès au cours d’une période de suivi de 22,9 mois.

« Les résultats de notre étude suggèrent une amélioration des résultats chez les patients recevant une supplémentation en vitamine D, et nous sommes impatients de lancer un essai plus vaste pour confirmer ces résultats prometteurs », ont déclaré les chercheurs.

Potentiel pour un traitement sûr et accessible

Le corps produit de la vitamine D à la suite de l’exposition de la peau à la lumière du soleil et peut également l’obtenir à partir de quelques sources alimentaires.

Avant le début de cette étude, seuls 9% des participants avaient des niveaux suffisants de vitamine D. Les chercheurs ont noté que seuls ceux du groupe à haute dose avaient développé et maintenu des niveaux adéquats au cours de l’étude.

Les chercheurs notent que les résultats de leur étude sont importants car la vitamine D est largement disponible en supplémentation, sûre et peu coûteuse.