Seniors : la consommation modérée d’alcool pour prolonger la vie

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Une étude à grande échelle suggère que la consommation modérée d’alcool chez les seniors pourrait réduire le risque de mortalité.

Le débat sur les avantages potentiels de l’alcool pour la santé se poursuit

Certaines études suggèrent que la consommation modérée d’alcool prolonge la vie et protège le cœur, tandis que d’autres arguent que les précédentes études sont erronées et qu’il n’existe aucune consommation sûre d’alcool.

Par exemple, selon certaines recherches, une consommation modérée d’alcool, définie comme 2 à 7 verres de vin par semaine, pourrait empêcher la dépression, bien que la même étude ait montré qu’une forte consommation d’alcool augmentait le risque de dépression.

En ce qui concerne les avantages cardiovasculaires de l’alcool, les résultats sont mitigés. Certains suggèrent que le vin et la bière protègent contre les maladies cardiovasculaires, tandis que d’autres résultats indiquent des avantages protecteurs de la consommation de vodka ainsi que de vin.

Cependant, bon nombre des participants à ces études avaient un mode de vie généralement sain et adhéraient à un régime méditerranéen. Il est donc difficile de déterminer le rôle précis de l’alcool dans ces résultats.

De plus, les habitudes de consommation des personnes changent avec le temps. Il est donc difficile de suivre les effets de l’alcool. Certains chercheurs ont averti que les données disponibles ne sont pas suffisantes pour recommander à quiconque de boire.

Étudier les habitudes de consommation d’alcool au fil du temps

Une nouvelle étude a examiné les données de près de 8 000 seniors nés entre 1931 et 1941. Les chercheurs ont collecté des informations sur leurs habitudes de consommation depuis 1992 et les ont interrogés deux fois par an, chaque année, entre 1998 et 2014.

Les chercheurs ont réparti les participants dans l’une des cinq catégories suivantes : abstinents permanents, abstinents actuels, grands buveurs, buveurs modérés et buveurs occasionnels.

Les abstinents avaient consommé moins de 12 boissons alcoolisées dans toute leur vie. Les abstinents actuels avaient bu dans le passé, mais pas pendant la période de l’étude, alors que les grands buveurs masculins en prenaient régulièrement plus de trois par jour, et les grandes buveuses plus de deux.

Les chercheurs ont également estimé que les personnes qui buvaient de l’alcool de manière excessive, définie comme 4 verres ou plus par jour pour les femmes et 5 pour les hommes, étaient de gros buveurs.

Les buveurs modérés consommaient 1 à 2 verres pour les femmes, ou 1 et 3 verres pour les hommes, un ou plusieurs jours par semaine, sans consommation excessive. Les buveurs occasionnels consommaient de l’alcool moins d’une fois par semaine. Lorsqu’ils buvaient, ils consommaient jusqu’à 3 verres par jour pour les hommes et deux pour les femmes.

L’analyse a révélé que les taux de mortalité des buveurs modérés et occasionnels étaient inférieurs à ceux des abstinents. Les abstinents actuels avaient les taux de mortalité les plus élevés. Cependant, expliquent les chercheurs, cela pourrait résulter d’une causalité inverse, c’est-à-dire que des personnes pourraient avoir arrêté de boire lorsque leur santé est devenue médiocre.

De plus, il est important de noter que les buveuses modérées et occasionnelles étaient moins susceptibles de mourir prématurément que les abstinentes permanentes.