Seniors : la dépression pourrait accélérer le déclin cognitif

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Une nouvelle étude révèle un lien entre la dépression et le vieillissement accéléré du cerveau. Les chercheurs suggèrent que leurs résultats pourraient aider à éclairer la recherche future sur la démence.

Dépression et démence

La dépression peut affecter n’importe qui à n’importe quelle étape de la vie. On estime qu’environ 1 personne sur 6 connaîtra la dépression à un moment de sa vie. Les scientifiques ne connaissent pas la cause exacte de la dépression, mais beaucoup pensent qu’il s’agit d’une combinaison de facteurs psychologiques, génétiques, biologiques et environnementaux.

Certains facteurs de risque sont déjà connus. Par exemple, avoir des parents qui ont souffert de dépression, avoir vécu des événements traumatisants ou un changement important dans la vie, et la consommation d’alcool ou de drogue.

Les scientifiques ont déjà identifié une association entre la dépression et un risque accru de démence plus tard dans la vie. Une étude de 2015 a révélé que les personnes souffrant de dépression avaient un risque accru de 83% de démence par rapport aux personnes qui n’en souffraient pas.

La même étude a également révélé que les personnes souffrant de dépression et de diabète de type 2 couraient un risque encore plus élevé (117%) de développer une démence, par rapport aux personnes qui n’avaient aucune affection.

Une toute nouvelle étude, menée par des psychologues de l’Université du Sussex au Royaume-Uni et publiée dans la revue Psychological Medicine, est désormais la première à fournir des preuves substantielles de la relation entre la dépression et l’altération de la fonction cognitive globale dans la population générale.

Les chercheurs ont mené une revue systématique de 34 études longitudinales (études observationnelles à long terme) qui avaient examiné les liens entre la dépression ou l’anxiété et le déclin cognitif. Au total, les données de 71 000 participants ont été analysées.

Pour avoir une idée plus claire de la façon dont la dépression pourrait influencer le cerveau vieillissant, les auteurs ont exclu tous les participants qui avaient reçu un diagnostic de démence au début de l’étude.

L’équipe a conclu que les personnes ayant souffert de dépression avaient un déclin cognitif plus important plus tard dans la vie que les personnes qui n’avaient pas connu de dépression.

Quelles implications ?

Les chercheurs pensent que ces résultats pourraient avoir des implications pour la recherche sur la démence et aider à fournir des indices sur des interventions précoces potentielles.

« Cette étude est d’une grande importance. Nos populations vieillissent rapidement et le nombre de personnes vivant avec une diminution des capacités cognitives et une démence devraient augmenter considérablement au cours de 30 prochaines années », commentent les chercheurs.

« Nous devons protéger le bien-être mental de nos aînés et fournir des services de soutien solides aux personnes souffrant de dépression et d’anxiété afin de préserver le fonctionnement du cerveau plus tard dans la vie ».

« Il est déjà possible de prendre des mesures préventives telles que faire de l’exercice, pratiquer la pleine conscience et entreprendre des traitements thérapeutiques recommandés, comme la thérapie cognitivo-comportementale. Ces mesures sont utiles pour soutenir le bien-être, qui à son tour peut aider à protéger la santé cognitive des seniors ».

 

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