Alzheimer : amélioration de la mémoire avec un nouveau programme

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Des chercheurs ont réussi à inverser la perte de mémoire chez un petit nombre de seniors atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce, à l’aide d’un traitement complet, impliquant une combinaison de changements de style de vie, la stimulation cérébrale et des médicaments.

L’urgence de trouver des solutions efficaces contre Alzheimer

L’amélioration de la mémoire à la suite du programme a été jusqu’à présent maintenue depuis 2 ans. Certains patients ont même été en mesure de retourner travailler. Bien que cette étude ne concerne que 10 patients, les chercheurs estiment que leurs résultats peuvent ouvrir la voie vers une thérapie efficace contre le déclin cognitif.

« L’ampleur de l’amélioration chez ces 10 patients est sans précédent. Cette étude fournit des preuves objectives supplémentaires sur le fait que cette approche contre le déclin cognitif est très efficace », commentent les chercheurs.

En France, Alzheimer touche près de 1 million de personnes, avec 200 000 nouveaux cas détectés chaque année. On estime que d’ici 2050, 3 millions de Français seront touchés par la maladie, une augmentation spectaculaire qui met en évidence la nécessité de stratégies de prévention et de traitement.

Malheureusement, l’identification de ces stratégies se révèle difficile pour les chercheurs, tandis que certains médicaments ont démontré leur efficacité contre le déclin cognitif chez certains animaux, mais aucunement chez l’homme.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs suggèrent qu’une approche plus personnalisée, combinée à un traitement contre le déclin cognitif, peut être la voie à suivre.

Le programme MEND

Les chercheurs ont évalué leur programme (MEND) sur 10 seniors. Ce programme, adapté à chacun d’entre eux, est décrit comme un système en 36 points, impliquant des modifications dans le régime alimentaire, l’optimisation du sommeil, l’utilisation de médicaments et de vitamines spécifiques, et la stimulation cérébrale.

Tous les patients étaient affectés par une perte de mémoire à la suite d’une déficience cognitive légère (MCI), ou de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce. Les chercheurs notent que 9 des patients possédaient le gène ApoE4, un facteur de risque accru d’Alzheimer, et que 5 possédaient 2 copies de ce gène, impliquant qu’ils étaient 10 à 12 fois plus susceptibles de développer la maladie.

Les patients ont subi des tests cognitifs avant et après avoir été traités avec le protocole MEND.

Les chercheurs ont découvert que les 10 patients ont montré d’importantes améliorations de la mémoire à long terme grâce au programme MEND, avec une fonction cognitive s’étant déplacée de « anormale » à « normale » pour la plupart.

Certains ont pu voir leur capacité de mémoire à long terme passer de 3% à 84% en seulement 22 mois. D’autres, avec des problèmes majeurs de reconnaissance faciale et de mémoire verbale, ont connu des améliorations significatives comme parler à nouveau dans une langue étrangère. Un senior de 66 ans a montré une augmentation de presque 12% du volume de son hippocampe, une région du cerveau importante pour la mémoire et l’apprentissage, et dont la taille se réduit naturellement avec l’âge.

« Ces résultats ont des implications profondes pour le traitement de la maladie d’Alzheimer et de la MCI », concluent les chercheurs.

 

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