Seniors : le mauvais cholestérol lié au déclin cognitif

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Les lipoprotéines de basse densité (LDL), aussi connues comme le mauvais cholestérol, ont déjà été liées à un certain nombre d’effets négatifs sur la santé. Une nouvelle étude a enquêté sur le rôle de la fluctuation des taux de cholestérol dans le déclin cognitif.

Le bon et le mauvais cholestérol

Malgré sa mauvaise réputation, le cholestérol est essentiel pour le fonctionnement normal du corps humain. Nos membranes cellulaires sont composées d’environ 30% de cholestérol. Il joue un rôle vital dans la construction, l’entretien et le maintien de ces membranes.

Le cholestérol ne peut pas être dissous dans le sang. Les lipoprotéines le transportent dans les zones du corps où il est nécessaire.

Il existe 2 types de lipoprotéines : celles de basse densité (LDL) et celles de haute densité (HDL).

Le cholestérol LDL est considéré comme mauvais car il participe à la construction d’une plaque épaisse et dure qui peut obstruer les artères et rigidifier ces dernières. Cela conduit à un risque accru de crise cardiaque et d’accident cardiovasculaire.

Le cholestérol HDL est quant à lui considéré comme bon parce qu’il aide le cholestérol LDL à voyager jusqu’au foie où il est décomposé.

Le mauvais cholestérol et le cerveau

Des recherches antérieures sur la relation entre le taux de cholestérol et la fonction cognitive chez les seniors n’ont pas été concluantes. La relation semble être complexe.

Une nouvelle étude a utilisé une approche différente pour étudier cette interaction potentielle. En effet, plutôt que d’étudier le niveau global de cholestérol LDL, les chercheurs ont examiné les effets des fluctuations du taux de cholestérol sur les performances cognitives.

Les taux de cholestérol ne sont pas statiques chez un individu. Ils peuvent monter ou descendre en fonction de facteurs comme l’activité physique, l’alimentation, les médicaments, et une altération de l’homéostasie en raison de l’âge ou de la maladie. Les taux de cholestérol fluctuent à des degrés différents. Les niveaux de certaines personnes sont relativement statiques, d’autres sont plus erratiques.

Les chercheurs ont évalué la variabilité du cholestérol LDL chez près de 4 500 seniors âgés de 70 à 82 ans avant de les soumettre à des tests cognitifs. Ceux-ci impliquaient une mesure de l’attention utilisant les mots et les couleurs. Les chercheurs ont également évalué la vitesse de traitement de l’information et utilisé 2 tests de mémoire verbale mesurant le rappel de la mémoire.

La fluctuation des taux de cholestérol ralentit la pensée

Une fois les résultats analysés, les chercheurs ont observé que les seniors avec la plus grande variabilité de cholestérol avaient besoin de 2,7 secondes de plus pour terminer les tests.

Ce lien était encore significatif après ajustement des facteurs comme les niveaux élevés de LDL et l’utilisation de statines chargées d’abaisser le cholestérol.

Bien que la taille de l’effet puisse sembler minime, elle est significatve au niveau de la population, expliquent les chercheurs.

Les personnes ayant les taux les plus élevés de LDL ont également montré une variabilité plus faible du flux sanguin dans le cerveau et des niveaux plus élevés de substance blanche qui est associée au processus normal du vieillissement et considérée comme un marqueur du déclin cognitif.

 

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