Seniors : liens entre facteurs génétiques, ménopause et diabète

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Une nouvelle étude révèle un lien entre la ménopause précoce et le risque de diabète de type 2, suggérant que les deux pourraient avoir des causes génétiques.

Un lien clair entre la ménopause et le diabète

Une précédente étude avait constaté que les femmes dont la ménopause s’établit précocement, c’est-à-dire avant 45 ans, sont plus susceptibles d’être diagnostiquées avec une maladie cardiovasculaire et sont sujettes à un risque de mortalité plus élevé.

Par ailleurs, des rapports montrent que le diabète de type 2 est un facteur de risque important pour les maladies cardiovasculaires, mais les liens entre la ménopause précoce et le diabète étaient jusqu’alors discutables. Cette nouvelle étude visait à répondre à certaines questions sur le sujet.

Cette étude a analysé les données de 3 969 femmes de plus de 45 ans. Les chercheurs ont défini comme « post-ménopausique » une personne qui n’a pas été menstruée depuis au moins un an. Pour évaluer le statut des participantes, des questionnaires ont été distribués leur demandant le moment où elles ont eu leur dernière période de règles.

Les cas diagnostiqués et diagnostiqués auparavant pour le diabète de type 2 ont été confirmés lors d’évaluations préalables et au cours des examens de suivi.

Pour identifier les facteurs ayant un impact potentiel sur les résultats globaux, les chercheurs ont également recueilli des données supplémentaires, comme l’indice de masse corporelle (IMC), les antécédents médicaux, les niveaux d’activité physique et le risque génétique.

Sur les 3 939 participantes n’ayant pas eu de diabète diagnostiqué au début de l’étude, 348 ont reçu un diagnostic de diabète de type 2 durant la période de suivi.

Les chercheurs ont constaté que les femmes qui ont eu leur ménopause tôt, avant 40 ans, étaient 3,7 fois plus susceptibles de développer un diabète que les femmes qui ont débuté leur ménopause après 45 ans.

Les femmes qui ont une apparition normale de la ménopause, entre 40 et 44 ans, ont présenté un risque légèrement plus faible, mais elles étaient encore 2 fois plus susceptibles d’être diagnostiquées avec un diabète de type 2 que les femmes avec une ménopause tardive.

L’ADN pourrait contenir la solution

Dans une étude antérieure menée par les mêmes chercheurs, ceux-ci ont identifié un lien entre le risque de diabète, l’estradiol (principale hormone sexuelle féminine) après la ménopause et la production prématurée d’œstrogènes en raison du début précoce des menstruations. Ils avaient également découvert que ces facteurs pouvaient modérer l’impact de la ménopause précoce sur le risque de diabète. Mais cette nouvelle étude vient contredire cette théorie.

En effet, elle révèle que le lien entre les taux d’hormones sexuelles, la ménopause et le diabète n’expliquaient pas la corrélation entre la ménopause précoce et le risque de diabète de type 2.

Les chercheurs suggèrent que tout ce qui peut causer une ménopause précoce chez certaines femmes pourrait également être responsable de leur prédisposition au diabète, ce qui suggère des facteurs génétiques cachés. « Nos résultats pourraient suggérer que le risque de diabète lié à la ménopause serait déjà présent avant que la ménopause ne débute et qu’un ADN défectueux pourrait être la cause », concluent les chercheurs.

 

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