Seniors : l’entraînement cérébral pour réduire la démence

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Une étude récente vient d’être saluée comme une percée dans la prévention de la démence, après avoir constaté qu’un exercice d’entraînement cérébral pouvait réduire le risque de démence de près de 30%.

Une étude pour améliorer la neuroplasticité

La démence est un terme générique désignant le déclin des fonctions cognitives, telles que l’apprentissage, la mémoire et le raisonnement, qui nuit à la capacité d’une personne à accomplir ses tâches quotidiennes.

La forme la plus commune de la démence est la maladie d’Alzheimer, qui représente environ 60 à 80 % de tous les cas. On estime que la démence affecte environ 47 millions de personnes dans le monde. D’ici 2030, ce nombre devrait atteindre 75 millions.

Une foule de recherches ont indiqué que les gens peuvent se protéger contre le déclin cognitif et la démence par l’entraînement cérébral.

Les scientifiques savent que le cerveau peut s’adapter au changement à tout âge, et que de tels ajustements peuvent être bénéfiques ou nuisibles. Ce processus est connu sous le nom de neuroplasticité. L’entrainement cérébral vise à renforcer les connexions neuronales d’une manière qui maintien ou augment le fonctionnement cognitif.

Pour approfondir cette association, des chercheurs américains ont lancé l’étude ACTIVE, la plus grande étude sur l’entraînement cognitif à ce jour.

L’étude ACTIVE

L’étude a suivi plus de 2 800 seniors âgés en moyenne de 74 ans pendant une décennie. Les participants ont été randomisés dans l’un des 3 groupes d’entraînement cérébral ou dans un groupe témoin dont les membres n’ont pas reçu d’entraînement cognitif.

Le premier groupe a reçu des instructions sur les stratégies visant à stimuler la mémoire, le second sur les stratégies pour améliorer les compétences de raisonnement, et le troisième a reçu une formation individuelle de la vitesse de traitement, laquelle a été développée par les chercheurs.

La formation sur la vitesse de traitement est une tâche qui vise à améliorer l’attention visuelle de l’utilisateur, c’est-à-dire la rapidité et précision avec lesquelles une personne peut identifier et mémoriser des objets devant elle.

Au cours des 6 premières semaines de l’étude, chaque groupe a reçu 10 séances d’entrainement d’une durée d’environ 60 à 75 minutes. Tous les groupes ont subi des évaluations cognitives et fonctionnelles après les 6 premières semaines, ainsi qu’à 1, 2, 3, 5 et 10 ans, L’incidence de la démence au cours des 10 années de suivi a également été évaluée.

Risque de démence réduit de 29 %

Sans surprise, les chercheurs ont constaté que l’incidence de la démence était plus élevée parmi le groupe témoin, à 10,8 %. Parmi les participants qui ont suivi au moins 15 séances de formation sur la mémoire et de formation sur le raisonnement, l’incidence de la démence était respectivement de 9,7 % et de 10,1 %.

Mais les sujets ayant suivi la formation sur la vitesse de traitement se sont révélés avoir une incidence significativement plus faible, à 5,9 %.

Les chercheurs ont calculé que l’entraînement à la vitesse de traitement conduisait à une réduction de 29 % du risque de démence sur 10 ans, et que chaque séance d’entraînement supplémentaire était associée à un risque de démence inférieur à 10 %.

 

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