Une avancée dans le traitement de la DMLA des seniors

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Des scientifiques irlandais ont fait une découverte majeure avec des implications importantes pour les seniors souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), maladie pouvant aller jusqu’à causer la cécité.

Un composant immunitaire comme nouveau traitement de la DMLA

Des scientifiques de Trinity College Dublin ont constaté qu’un composant du système immunitaire, le « iL-10 », agit comme protecteur de la vue en supprimant la production des dommages aux vaisseaux sanguins derrière la rétine, au fond de l’œil. En outre, dans des modèles précliniques, il a été montré que l’iL-18 peut être administré d’une manière non invasive, ce qui pourrait représenter une amélioration importante dans les options thérapeutiques actuelles proposées aux patients atteints de DMLA.

« Nous avons tout d’abord craint que l’iL-18 puisse causer des dommages aux cellules sensibles de la rétine, car ce composant est généralement lié au phénomène d’inflammation. Mais, étonnamment, nous avons constaté que de faibles doses n’ont aucun effet néfaste sur la rétine tout en supprimant la croissance des vaisseaux sanguins anormaux impliqués dans la DMLA », a déclaré le Pr. Sarah Doyle, principal auteur de l’étude et expert en immunologie.

La DMLA est une des formes les plus courantes de la cécité dans la population des seniors. La maladie entraîne une perte de la vision centrale, de telle sorte que les personnes souffrant de la DMLA à des stades avancés deviennent incapables de lire, de regarder la télévision, de conduire ou encore d’utiliser des ordinateurs.

Il existe deux formes de DMLA : la DMLA sèche et la DMLA humide. Dans la majorité des cas, les seniors souffrent de la forme sèche. La DMLA humide quant à elle provoque dans 90% des cas la cécité. Dans cette forme de dégénérescence maculaire, les vaisseaux sanguins sous la rétine commencent à se développer anormalement, ce qui provoque la cécité visuelle presque immédiate. Parce que la vision centrale représente la quasi-totalité de notre acuité visuelle de jour, les personnes souffrant de DMLA humide sont en conséquence confrontés à des défis graves et profonds au quotidien.

Les options de traitement pour la DMLA humide sont actuellement limitées aux stades finaux de la maladie. Des injections régulières d’anticorps doivent être faites directement dans l’œil pour éponger une molécule problématique, la VEGF. Cependant, les scientifiques ont constaté que le IL-18 inhibait directement la production de VEGF, et que cela peut fonctionner aussi efficacement que le traitement actuel lorsqu’il est administré par voie intraveineuse non invasive.

« Nos résultats ont mis en évidence la puissance de la collaboration industrie-universités, ce qui permettra de conduire un déploiement clinique de l’iL-18 en tant que traitement pour la DMLA à court terme », a ajouté le Pr. Matthew Campbell, collaborateur sur l’étude.

La recherche, publiée dans la revue Science Translational Medicine, a en effet été prise en charge par Enterprise Ireland (EI), Science Foundation Ireland (SFI), la fondation Brightfocus, et le très célèbre laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK.

Le directeur adjoint du département d’ophtalmologie chez GSK, le Dr. Pete Anderson, déclare : «  Une meilleure compréhension de la complexité moléculaire des maladies telles que la DMLA est cruciale pour le développement de nouveaux médicaments ».

 

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