Affaire du Furosémide : 2 décès et un cas grave chez les seniors

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L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) fait état de deux décès et d'un cas grave dans l'affaire du Furosémide. Un autre décès signalé hier, antérieur à celui du senior de 91 ans samedi dernier, pourrait venir alourdir la liste des victimes.

La liste des victimes du Furosémide s’allonge

Vendredi dernier, une patiente âgée s’était plainte de somnolence à son pharmacien à la suite de la prise de Furosémide Teva 40mg. Le pharmacien avait alors examiné la boîte du médicament et découvert que les comprimés n’étaient pas le diurétique prévu mais un somnifère, le Zopiclone. Il avait alors alerté l’Agence du médicament qui avait lancé le jour même le rappel de 2 lots de boîtes de Furosémide, les lots Y175 et Y176.

Toutefois, cette alerte intervient malheureusement tardivement, puisqu’un senior de 91 ans est décédé le lendemain à la suite de la non-prise de son traitement au Furosémide qui lui était administré 2 fois par jour par son infirmière. Même pour les plus aguerris, la similitude entre les deux comprimés, Furosémide et Zopiclone, pouvait induire en erreur. Tous les deux de tailles identiques, ronds, blancs et sécables, la méprise était inévitable. L’autopsie pratiquée sur le nonagénaire dimanche confirme que le décès est bien la conséquence directe de l’anomalie de conditionnement du médicament, ayant entraîné l’œdème pulmonaire aigu chez le patient.

Les patients traités au Furosémide, ou leur famille, alertés par l’affaire et la médiatisation du décès du nonagénaire, ont saturé le standard du siège de l’Agence du médicament à partir de lundi. Une bonne chose, puisque cela a permis à l’Agence de détecter deux nouveaux cas suspects, dont le décès d’une octogénaire dans un hôpital de la Drôme le 4 juin dernier, soit 3 jours avant que l’alerte ne soit donnée. Le second est considéré comme grave par les autorités de santé.

En outre, la suspicion que le décès d’une centenaire à Compiègne il y a déjà plusieurs semaines, et traitée au Furosémide, soit liée à l’affaire est importante. Néanmoins, pour ce décès comme pour celui du 4 juin, l’enquête semble compromise puisque les familles des patients ont jeté dans les deux cas les boîtes du médicament et inhumé les corps.

L’enquête se poursuit chez Teva à Sens

A la suite de la découverte des nouveaux cas  et du signalement d’un grand nombre d’effets indésirables, l’ANSM a annoncé le rappel de l’ensemble des lots de Furosémide Teva 40mg en circulation, mesure décidée par le groupe Teva, soucieux de la protection des patients traités à l’aide de son médicament. Les patients et leurs familles sont par conséquent invités à rapporter sans délai leurs boîtes chez leur pharmacien afin d’obtenir rapidement un traitement équivalent fabriqué par un autre laboratoire et éviter ainsi tout risque de confusion.

Si vous êtes détenteur de boîtes de Furosémide Teva 40mg, et quel que soit le lot auquel il appartient, Accès Santé vous invite également à les rapporter de toute urgence chez votre pharmacien qui remplacera ce traitement par un autre. Nous vous suggérons aussi de contacter votre mutuelle ou mutuelle senior pour obtenir des informations complémentaires sur les modalités de remboursement du médicament qui vous sera délivré à la place du Furosémide.

Dans le même temps, l’enquête se poursuit à l’usine de conditionnement des Laboratoires Teva à Sens. Erick Roche, le président de Teva France, a annoncé que les responsables du groupe Teva, le leader mondial des génériques, étaient particulièrement mobilisés dans cette affaire. Le groupe israélien coopère pleinement avec les autorités de santé pour comprendre pourquoi et comment l’erreur de conditionnement du Furosémide a pu se produire.

 

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