L’impact à long terme de la carence en vitamine D sur le risque de fracture

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Une étude présentée lors du congrès mondial sur l’ostéoporose, l’arthrose et les maladies musculo-squelettiques, montre qu’une carence en vitamine D sur le long terme augmente le risque de fracture chez les femmes âgées.

Un taux insuffisant de vitamine D sur le long terme entraîne une augmentation des incidences de fractures de la hanche à 10 ans

Des études antérieures avaient pu prouver qu’une carence en vitamine D chez les personnes âgées contribuait au risque accru de fractures ostéoporotiques. Mais jusqu’à présent, on ne savait que peu de choses sur les effets à long terme d’une insuffisance en vitamine D sur la santé osseuse chez les femmes âgées.

L’étude, menée par des chercheurs suédois, s’est attachée à évaluer les taux sériques de vitamine D afin de déterminer sur 10 ans si l’hypovitaminose D chez les femmes âgées pouvait entraîner une augmentation de l’incidence des fractures.

Sur les 1044 participantes âgées de 75 ans au début de l’étude, 715 ont pu être suivies sur une période de 5 ans concernant leurs taux de vitamine D. Elles ont également été suivies sur 10 ans pour récolter les données de fractures par le biais de rayons X.

Les résultats ont montré que l’incidence des fractures de la hanche à 10 ans était significativement plus faible chez les femmes qui présentaient des taux suffisants de vitamine D. Pour celles qui présentaient un taux intermédiaire ou un taux faible en vitamine D, les chercheurs ont observé une augmentation des incidences de fractures de la hanche respectivement de 26,2% et de 45,6%. En revanche, les incidences concernant l’épaule, le bassin ou les vertèbres n’ont pas été associées à la carence en vitamine D, ni même sur le délai entre chaque fracture.

Le Pr. Kristina Akesson, du département de recherche moléculaire et clinique sur l’ostéoporose à l’université de Lund en Suède, a déclaré : « Cette étude conclut que dans l’échantillon de population de femmes âgées, l’insuffisance de vitamine D sur le long terme a été associée à une augmentation du risque de fracture ostéoporotique à 10 ans ».

Des mesures simples et peu coûteuses pour prévenir le risque de fractures ostéoporotiques

« Cela fait partie d’une ensemble de recherches qui suggèrent que le risque de chutes et de fractures pourrait être inférieur grâce à des niveaux de vitamine D plus élevés. Les recommandations internationales de l’IOF (Fondation Internationale contre l’Ostéoporose) concernant la vitamine D suggèrent des doses quotidiennes de 800 à 1000 UI pour les personnes âgées, afin d’éviter les risques de chutes et de fractures. Puisque cette étude démontre que l’incidence des fractures est relative aux niveaux de vitamine D, alors c’est chose facile que de mettre en place des mesures de santé publique simples et peu coûteuses qui pourraient avoir des effets positifs importants sur l’incidence des fractures ostéoporotiques liées à l’âge », ajoute le Pr. Akesson.

La prévention des fractures est un élément fondamental de la campagne mondiale de l’IOF. Celle-ci vise spécifiquement la prévention de la fracture secondaire en favorisant la mise en œuvre de services de coordination dans les hôpitaux et les cliniques du monde entier.