Alzheimer : un implant cérébral pourrait améliorer la fonction cognitive

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Le succès d’un récent test clinique semble indiquer qu’un implant cérébral pourrait ralentir le déclin cognitif lié à la maladie d’Alzheimer. Il permettrait aux seniors atteints de cette dernière de continuer à vivre de façon autonome plus longtemps.

Des fils électriques implantés dans le cerveau pour le stimuler

Il n’existe actuellement aucun remède à la maladie d’Alzheimer, de sorte que les traitements se concentrent uniquement sur la gestion des symptômes. Et il est particulièrement important que les personnes vivant avec cette maladie puissent mener leurs activités quotidiennes le plus  longtemps possible, afin de maintenir une bonne qualité de vie.

Un récent essai clinique, mené par des spécialistes de l’Université de Colombus, a testé l’efficacité d’implants destinés à stimuler profondément le cerveau, afin d’aider les personnes atteintes d’Alzheimer à continuer à vivre de façon autonome plus longtemps.

Ces implants sont constitués de fils électriques très fins fixés dans les lobes frontaux du cerveau, lesquels sont associés à la mémoire de travail et au fonctionnement exécutif, ce qui rend cette partie du cerveau cruciale dans la prise de décision.

Des signaux électriques sont émis à travers les fils implantés de manière à stimuler les réseaux cérébraux concernés. Les pulsations électriques sont contrôlées par un dispositif implanté dans la poitrine du patient.

C’est la première fois qu’un dispositif de stimulation cérébrale profonde est utilisé dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, et les résultats de l’essai clinique de phase I non randomisé ont été publiés dans la revue Journal of Alzheimer’s Disease.

Une nouvelle thérapie pour améliorer la qualité de vie et retrouver l’indépendance

Après avoir mené une étude pilote prometteuse, qui indiquait que la stimulation cérébrale profonde des lobes frontaux pouvait ralentir le déclin des capacités fonctionnelles chez les personnes atteintes d’Alzheimer, les chercheurs ont donc testé leur dispositif cliniquement.

Pour cela, ils ont recruté 3 personnes diagnostiquées avec la maladie d’Alzheimer qui ont accepté de se faire implanter le dispositif, dans l’espoir que la détérioration de leurs fonctions cognitives serait ralentie.

Ces 3 participants qui se sont portés volontaires pour cet essai ont connu une amélioration significative des symptômes de la maladie. Une participante, une femme âgée de 85 ans, était avant l’intervention incapable de mener à bien certaines tâches quotidiennes, comme préparer ses propres repas.

Après une période de 2 ans au cours de laquelle elle a reçu une stimulation cérébrale profonde, elle a pris l’initiative de planifier et de préparer des repas simples, d’organiser des sorties, d’apporter une somme d’argent appropriée et de choisir les vêtements à porter. En bref, elle a pu retrouver son indépendance dans de nombreux aspects de la vie.

« En stimulant cette région du cerveau, les lobes frontaux, les capacités cognitives et fonctionnelles quotidiennes des sujets atteints de la maladie d’Alzheimer ont diminué plus lentement que celles des patients atteints d’Alzheimer dans un groupe témoin non traité par la stimulation cérébrale profonde », ont commenté les chercheurs.

La prochaine étape pour les scientifiques consistera à rechercher des moyens moins invasifs et non chirurgicaux d’appliquer une stimulation cérébrale profonde, afin de faciliter l’accès à ce traitement pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

 

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