Allaiter réduirait le risque de développer la maladie d'Alzheimer

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Selon une nouvelle étude menée par le Dr Molly Fox de l'Université de Cambridge, les femmes qui allaitent auraient moins de risques de développer la maladie d'Alzheimer.

Les résultats de l'étude

Une nouvelle étude publiée ce mois d’août dans la revue Journal of Alzheimer Disease suggère que les mères qui allaitent ont un risque plus faible de développer la maladie d’Alzheimer et conclut qu’il peut y avoir un lien avec certains effets biologiques de l’allaitement maternel.

Les recherches ont porté sur un petit groupe de 81 femmes britanniques âgées de 70 à 100 ans et ont mis en exergue une corrélation hautement significative et cohérente entre l’allaitement et le risque d’Alzheimer.

Ainsi, les chercheurs ont mis en évidence 3 grandes tendances :

> Les femmes qui ont allaité sont moins exposées au risque de développer la maladie que celles qui n’ont pas allaité ;

> Des périodes plus longues d’allaitement réduiraient également le risque d’Alzheimer ;

> Les femmes qui avaient passé plus de temps en grossesse qu’en allaitement présentaient un risque plus élevé.

Toutefois, les tendances ont été beaucoup moins prononcées chez les femmes qui avaient des antécédents familiaux de démence.

Deux théories sont ressorties de l’étude :

L’une d’elles avance que l’allaitement prive le corps de l’hormone progestérone, ce qui compense le niveau produit au cours de la grossesse. La progestérone est réputée pour désensibiliser les récepteurs d’oestrogène du cerveau et l’oestrogène peut jouer un rôle dans la protection du cerveau contre Alzheimer.

La seconde est que l’allaitement augmente la tolérance d’une femme au glucose par la restauration de la sensibilité à l’insuline après la grossesse. La grossesse induit elle-même un état naturel de résistance à l’insuline. Alzheimer est caractérisée par une résistance à l’insuline dans le cerveau, et donc d’intolérance au glucose, dans la mesure où il est même parfois appelé « diabète de type 3 ».

Une étude sur Alzheimer qui ouvre de nouvelles perspectives

Les chercheurs espèrent que l’étude, qui n’était qu’un pilote, stimulera de nouvelles recherches portant sur la relation entre l’historique de la reproduction féminine et le risque de la maladie.

Les résultats peuvent ainsi pointer vers de nouvelles directions de recherche pour lutter contre l’épidémie mondiale de la maladie d’Alzheimer, et plus largement, l’étude ouvre de nouvelles pistes de recherche dans la compréhension de ce qui rend une personne sensible au développement de la maladie. Il pourrait s’agir d’inciter les femmes à allaiter plutôt qu’à donner le biberon, chose déjà reconnue pour avoir des avantages pour la santé des bébés et celle de leur mère.

Le Dr Molly Fox, du département d’anthropologie biologique de l’université de Cambridge et qui a dirigé l’étude, déclare que « la maladie d’Alzheimer est un trouble cognitif très répandu dans le monde et elle affecte déjà 35,6 millions de personnes. Dans l’avenir, nous nous attendons à une propagation dans les pays à faible et moyen revenu. Il est donc vital que nous développions des stratégies à faible coût et à grande échelle pour protéger les gens contre cette maladie dévastatrice ».

 

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