Les points clés du Rapport Alzheimer 2014

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Cette semaine, l’Association Internationale Alzheimer a publié son rapport annuel intitulé La démence et l’évaluation de la réduction des risques. Voici les principales conclusions.

Des efforts doivent être faits sur les facteurs de risque modifiables

Le rapport souligne le fait que le risque de démence en fin de vie peut être réduit dans la population générale si le diabète et l’hypertension artérielle sont contrôlés, si des efforts sont faits pour réduire le risque de maladie cardiaque et encourager les gens à arrêter de fumer.

Selon le rapport, le diabète augmente le risque de démence de 50%. Par extension, il suggère également que les facteurs de risque de diabète et d’hypertension artérielle, comme l’obésité et le manque d’activité physique, devraient être ciblés dans le cadre de la prévention d’Alzheimer.

Malgré l’amélioration de la santé cardiovasculaire dans de nombreux pays à revenu élevé, le rapport reconnaît que les autres pays connaissent une hausse des taux de diabète, des maladies cardiaques et des AVC.

Il met l’accent sur l’association entre le sevrage tabagique et un risque réduit de démence. Il cite des études sur l’incidence de la démence chez les personnes âgées qui démontrent que tout risque de démence est similaire entre les ex-fumeurs et les personnes qui n’ont  jamais fumé, ainsi que ceux qui continuent à fumer sont beaucoup plus à risque.

L’impact de l’éducation sur le risque de démence est également évalué dans le rapport, révélant que les personnes ayant de meilleures possibilités d’éducation ont un risque moindre de démence en fin de vie. Les auteurs affirment que des preuves suggèrent que si l’éducation n’influence pas les changements dans le cerveau qui conduisent à la démence, elle impacte sur le fonctionnement intellectuel.

Les auteurs soulignent également la nécessité de préserver  la santé du cerveau au cours de la mi-vie. Des études montrent que lorsque les gens entrent dans la vieillesse avec des cerveaux sains, ils ont plus de chances de mener une vie plus heureuse et indépendante par la suite, avec une chance réduite de développer une démence.

Bien que la santé du cerveau soit importante à chaque stade de la vie, elle est particulièrement importante en milieu de vie, affirment les auteurs, et que les changements dans le cerveau responsables de la démence peuvent commencer des décennies avant que les premiers symptômes n’apparaissent.

Ils ajoutent que l’épidémie mondiale de démence dépend de la réussite ou de l’échec des efforts visant à améliorer la santé publique. La combinaison de programmes pour s’attaquer à la charge des maladies non transmissibles (MNT) à l’échelle mondiale sera stratégique, efficace et rentable, affirme le rapport.

Les actions de prévention des MNT dans la politique globale de santé sont axées sur les cancers, les maladies cardiaques, les AVC et le diabète. Toutefois, les mesures - contrôle du tabac, réduction du sel alimentaire, activité physique accrue, meilleure gestion du risque cardiovasculaire – devraient être utiles pour réduire significativement l’incidence de la démence.

Cependant, des études récentes montrent que la sensibilisation du public aux facteurs de risque modifiables de démence reste très faible. D’ailleurs, au Royaume-Uni par exemple, seulement la moitié des personnes vivant avec la condition ont reçu un diagnostic.