Les omega-3 protègent-ils vraiment notre cerveau ?

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S'il y avait un complément alimentaire ou diététique garantissant la préservation de nos capacités de raisonnement, de la mémoire, et de la fluidité du langage à mesure que nous vieillissons, nous serions tous heureux de le prendre. Malheureusement, nous n'avons pas une telle pilule miracle.

Les acides gras omega-3, présents dans les poissons gras et les noix, ont été vantés comme des boosters potentiels pour notre cerveau contre le vieillissement. Dans certaines études, ils se sont révélés être associés à un risque amoindri de démence.

Les omega-3 n’apporteraient pas de bénéfices cognitifs

Une nouvelle étude publiée dans la revue Neurology met à mal cette théorie, mais d’autres recherches doivent être conduites pour la confirmer, car elle n’a pas pu prouver ou réfuter une telle relation de cause à effet.

« Notre étude est observationnelle et ne doit pas être considérée comme une réponse définitiv, sur la relation entre les omega-3 et la fonction cognitive », explique Eric Ammann de l’université de l’Iowa, co-auteur de l’étude.

L’étude a porté sur 2 157 femmes âgées de 65 à 80 ans, avec une cognition normale. Elles ont été suivies sur une moyenne de 5 à 9 ans.

Les chercheurs ont analysé les résultats des échantillons de sang qui avaient été prélevés avant l’étude. Ils ont ensuite étudié 2 acides gras omega-3 impliqués dans la protection contre les maladies cardiovasculaires et le déclin cognitif, le DHA et l’EPA. Ils ont mesuré les marqueurs biologiques de ces acides gras dans les cellules rouges du sang afin de voir leur exposition à ces acides gras.

Les participants ont également reçu une série de tests, chaque année, pour évaluer des compétences telles que la vitesse de la motricité, la capacité spatiale, la mémoire visuelle à court terme, la mémoire verbale, la connaissance verbale, la mémoire active et l’aisance verbale.

Les chercheurs n’ont pas trouvé d’association significative entre les niveaux de DHA et d’EPA au début de l’étude et les changements observés au fil du temps dans les domaines testés.

« Dans notre étude, la fonction cognitive a diminué au même rythme chez les femmes âgées que les niveaux d’omega-3 dans le sang. Nos résultats sont plus en adéquation avec les résultats d’essais randomisés sur les suppléments  d’omega-3, qui n’ont pas prouvé d’effet protecteur sur la cognition au cours des périodes de traitement », déclare Ammann.

Un essai contrôlé randomisé dans lequel les participants sont assignés au hasard à prendre une certaine quantité d’omega-3, ou non, est considéré comme beaucoup plus forte scientifiquement qu’une étude observationnelle comme celle-ci. Une revue systématique de 2012 de ces études n’a trouvé aucune preuve que les omega-3 chez les seniors cognitivement sains conduisaient à des avantages sur le fonctionnement du cerveau, mais a noté que des études de plus longue durée sont nécessaires comme complément d’enquête.

Si les études sur les omega-3 au bénéfice du cerveau se contredisent, ce serait a priori parce que ceux qui prennent des omega-3 sous forme de compléments alimentaires sont plus soucieux de leur santé, sont susceptibles de moins fumer, de faire des exercices physiques et ont également un indice de masse corporelle inférieur.

 

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