Un plus grand cerveau réduit le risque d’Alzheimer

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La déficience cognitive et la maladie d’Alzheimer peuvent gravement affecter la capacité d’une personne à accomplir ses activités quotidiennes. Seulement 45% des individus atteints de la maladie d’Alzheimer sont diagnostiqués. Une nouvelle étude suggère que plus le cerveau est grand, plus le risque de déficience cognitive peut être réduit, y compris celui de la démence.

La taille de l’hippocampe comme outil de mesure

La recherche, publiée dans la revue Alzheimer’s Research and Therapy se concentre spécifiquement sur l’hippocampe, deux structures se situant à gauche et à droite du cerveau, et qui aident à former de nouveaux souvenirs. Lorsque ces structures sont affaiblies, en raison la maladie d’Alzheimer par exemple, il peut être difficile de se souvenir de choses qui ont eu lieu récemment. L’hippocampe gauche est lié à la rétention verbale, tandis que le droit est lié à la mémoire spatiale.

Les chercheurs, dirigés par Aaron Bonner-Jackson, expliquent que les études précédentes ont suggéré que la taille de l’hippocampe pourrait être utilisée comme une mesure pour ceux qui présentent un risque accru d’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Pour approfondir l’association entre le volume du cerveau et la mémoire, les chercheurs ont évalué 226 patients afin de déterminer les risques accrus de développement de la démence.

Les conclusions doivent être prises en compte dans la conception de nouveaux médicaments

Pour cette étude, certains patients présentaient des troubles neurodégénératifs. 34 avaient la maladie d’Alzheimer et 82 présentaient une déficience cognitive légère (MCI), un précurseur d’Alzheimer.

Les chercheurs ont analysé les souvenirs des patients grâce à un test par lequel ces derniers ont démontré leur capacité à se souvenir de listes de mots. Les patients ont ensuite effectué des tests spatiaux destinés à montrer comment ils pouvaient se souvenir de formes et de motifs. Les chercheurs ont ensuite examiné les scanners du cerveau des patients.

Les résultats ont montré que les patients à la mémoire normale avaient de plus grands hippocampes et de meilleurs résultats aux tâches mémorielles, par rapport à ceux qui présentaient des troubles cognitifs.

« Nous suggérons que la performance de la mémoire spatiale est une mesure plus sensible du volume de l’hippocampe que la performance de la mémoire verbale », expliquent les chercheurs. « Cela remet en question les études antérieures et les essais cliniques qui ont porté sur la mémoire verbale seule. Nous constatons désormais que la mémoire spatiale est un acteur plus important dans l’évaluation des personnes à risque d’Alzheimer ».

Bien que les chercheurs se soient concentrés sur l’hippocampe, le Dr. Bonner-Jackson déclare que les recherches futures devraient inclure d’autres structures cérébrales, comme le thalamus et l’amygdale.

« Bien que ce soit l’une des plus grandes études portant sur le rôle des hippocampes dans l’apparition de la démence, une recherche plus approfondie est nécessaire afin de confirmer la relation », poursuit-il, ajoutant que les futurs tests sur Alzheimer devraient également tenir compte de ces résultats dans la conception de nouveaux médicaments.

Dans la mesure où 1 personne sur 3 meurt à cause de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence, les conclusions de cette étude sont d’une très grande importance, en particulier pour les seniors.