Etudier l’influence des inégalités sociales sur le vieillissement

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Des chercheurs de 10 pays ont débuté un nouveau projet majeur afin d’étudier le lien entre le statut socio-économique et le vieillissement en bonne santé.

Faire du vieillissement en bonne santé une réalité pour tous

Le projet Lifepath, impliquant 15 institutions en Europe, aux Etats-Unis et en Australie, a reçu une subvention de 6 millions d’euros de la part du programme Horizon 2020 de l’UE.

De nombreuses études antérieures ont montré que les résultats de santé en fin de vie sont fortement influencés par la richesse et le statut social. Les facteurs de risques traditionnels comme l’alimentation et le tabagisme comptent pour une fraction de ce lien. D’autres facteurs comme le stress et les influences génétiques peuvent être plus importants, mais les mécanismes impliqués ne sont pas encore bien compris.

Les chercheurs visent à apprendre davantage sur les voies biologiques derrière ce lien, dans le but de réduire l’impact de la pauvreté sur la santé. Une partie du budget ira à l’étude des effets possibles de la crise économique sur les changements biologiques liés au vieillissement dans des cohortes de population en Irlande et au Portugal.

Le Pr. Paolo Vineis de l’Ecole de Santé publique à l’Imperial College of London qui dirige l’équipe a déclaré : « Nous savons qu’il est possible de rester en bonne santé jusqu’à un âge avancé, ce qui est beaucoup plus probable chez les personnes ayant un statut socio-économique élevé. Nous voulons mieux comprendre pourquoi, afin que nous puissions faire du vieillissement en bonne santé une réalité pour tout le monde, pas seulement pour ceux qui sont les mieux nantis dans la société ».

Une équipe de chercheurs pluridisciplinaires pour résoudre le problème

Ce programme de recherche qui durera  4 ans enquêtera sur les liens entre les facteurs socio-économiques tels que l’éducation, le revenu et la réussite, et les résultats de santé liés à l’âge, comme le cancer, les maladies cardiaques, les troubles cognitifs et la fragilité. Il utilisera également des techniques moléculaires pour analyser des échantillons de sang provenant d’études de populations existantes pour découvrir les changements biologiques associés à la pauvreté.

Les chercheurs évalueront également l’impact sur la santé des programmes expérimentaux qui aident financièrement les familles à faible revenu pour les inciter à des comportements positifs comme amener les enfants chez le médecin et leur scolarisation.

Dans une étude antérieure relative à l’identification de l’âge biologique exact d’une personne, les résultats préliminaires du groupe de chercheurs de Lifepath ont montré que les personnes ayant un faible statut socio-économique ont un âge biologique plus avancé que leur âge réel.

Le consortium, qui comprend des scientifiques, des économistes et des spécialistes de la politique, souhaite récolter suffisamment de preuves pour éclairer les efforts de réduction des inégalités de santé. « Il y a des points de vue divergents sur la façon de résoudre ces problèmes », explique le Pr. Vineis. « Par exemple, certaines personnes préconisent l’investissement dans l’éducation de la santé, tandis que d’autres suggèrent que l’argent devrait être accordé directement aux personnes à faible revenu. Ce sont des questions ouvertes, et nous espérons que ce projet aidera à identifier les meilleures approches ».

 

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