Le déclin cognitif peut augmenter le risque d’AVC chez les seniors

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De précédentes recherches avaient déjà démontré qu’une mauvaise santé cardiovasculaire pouvait augmenter le risque d’altération de la mémoire et de la faculté d’apprentissage. Une nouvelle étude suggère que l’inverse pourrait également être vrai : le déclin cognitif pourrait augmenter le risque d’AVC chez les adultes de plus de 65 ans.

L’AVC, un événement de santé fréquent

En France, l’AVC est la 3ème cause de mortalité pour les hommes et la 1ère pour les femmes, et en 2010, on a dénombré plus de 32500 décès liés, malgré une tendance continue à la baisse (-55% entre 1990 et 2010). L’âge moyen de survenue d’un AVC est de 73 ans (70 pour les hommes et 76 pour les femmes), bien qu’il touche toutes les tranches d’âge.

La pression artérielle, un taux de cholestérol fort, le diabète et les maladies cardiaques sont autant de facteurs à risque reconnus. Le déclin cognitif pourrait-il s’ajouter à cette liste ?

L’auteur principal de l’étude, Kumar Rajan, professeur au Centre Médical de l’Université Rush à Chicago, explique que la majorité des études cliniques examine la déficience cognitive après un AVC, mais que seule une poignée mesure sur le long terme le fonctionnement cognitif avant un AVC ou un décès.

Sur cette base, le Pr. Rajan et son équipe ont mené une étude, publiée dans la revue Stroke, afin d’observer si le fonctionnement cognitif influe sur le risque d’accident vasculaire cérébral, plutôt que l’inverse.

Le déclin cognitif est un marqueur d’AVC chez les seniors de plus de 65 ans

Les chercheurs ont analysé les données du fonctionnement cognitif de 7217 adultes américains âgés de plus de 65 ans. Les participants ont été suivis tous les 3 ans, jusqu’à ce que pour certains une occurrence d’AVC se déclenche. Au cours de ce suivi, les participants devaient effectuer 4 tests mesurant certaines fonctions cognitives, y compris sur la mémoire à court et long termes, la sensibilisation à l’environnement et l’attention.

Les chercheurs ont constaté que les participants ayant des scores faibles à leurs tests avant d’avoir un AVC présentaient un risque d’occurrence plus élevé de 61%, comparativement à ceux qui avaient des scores importants.

Ils ont également constaté que, après un AVC, le fonctionnement cognitif chez les participants avait diminué deux fois plus vite qu’avant l’occurrence.

En outre, les participants qui ont eu un AVC et présentaient un déclin cognitif ont été jugés à risque accru de décès. Parmi ceux qui ont souffert d’une AVC avant l’étude et obtenaient de faibles scores aux tests, 78% sont décédés durant la période de suivi.

Selon les résultats de l’étude, l’AVC chez les seniors peut être causé par une mauvaise fonction cognitive, et peut accélérer le déclin cognitif. « Une fonction cognitive faible est généralement associée à une mauvaise santé neurologique. L’aggravation de cette dernière peut conduire à plusieurs problèmes de santé, l’AVC étant l’un d’entre eux », explique le Pr. Rajan. « Du point de vue des soins, le déclin cognitif est non seulement un marqueur fort de la détérioration neurologique et de la santé physique chez les seniors, mais sert également de marqueur d’AVC chez ces mêmes personnes », conclut-il.

 

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