La clé d’une bonne mémoire serait dans nos gènes

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Une équipe internationale de scientifiques a constaté que les personnes présentant des variantes d’un gène appelé apolipoprotéine E ont des scores plus faibles lors de tests de mémoire.

Une vaste étude internationale sur la mémoire

Avoir des problèmes pour se souvenir du nom d’une personne ou oublier l’endroit où l’on a posé ses clés sont des choses communes. Mais passé la soixantaine, de telles défaillances peuvent être troublantes, notamment étant un signe annonciateur de la maladie d’Alzheimer.

Cette nouvelle étude, dirigée par le Pr. Ian Deary de l’Université d’Edimbourg en Ecosse, et qui a réuni des chercheurs des Etats-Unis, du Royaume-Uni, France, Canada, Allemagne, Suisse, Autriche, Finlande, Pays-Bas, Croatie, Australie et de Taïwan, est la première à déceler un lien entre des variantes génétiques communes et la capacité à se rappeler des listes de mots et des histoires.

« Ces collaborations internationales nous ont aidé à trouver les petites variantes génétiques indivuduelles qui contribuent à la mémoire et à d’autres compétences importantes », explique le Pr. Deary.

Les chercheurs espèrent que leurs découvertes aideront à prédire que les individus pourraient rencontrer des difficultés avec leur mémoire à mesure qu’ils vieillissent.

Pour mener leur étude, les chercheurs ont utilisé les données de 5 études menées à l’Université d’Edimbourg et ont réuni 30.000 personnes de plus de 45 ans.

Les personnes présentant des variantes génétiques avaient des signes de début d’Alzheimer

Après que les tests de mémoire eurent été complétés, les chercheurs ont analysé les résultats ainsi que les données du génome de chaque individu afin de déterminer les variantes ou modifications génétiques qui ont été liées avec des scores faibles de mémoire.

Les résultats ont montré que les personnes avec des scores globaux faibles avaient des variantes d’un gène appelé apolipoprotéine E et d’un autre gène impliqué dans les réponses immunitaires.

Les chercheurs notent que des recherches antérieures ont indiqué que certaines formes de l’apolipoprotéine E sont liées à un risque accru de démence, y compris la maladie d’Alzheimer.

Dans cette nouvelle étude, les participants ayant obtenu un score faible concernant le souvenir d’histoires courtes présentaient des variantes de l’apolipoprotéine E, et ceux qui avaient un score faible concernant le souvenir de listes de mots présentaient une mutation du gène impliqué dans les réponses immunitaires.

En outre, les chercheurs ont vérifié 725 échantillons de tissu cérébral post-mortem et ont déterminé que les individus présentant des variantes génétiques liées aux scores les plus faibles étaient les plus susceptibles d’avoir des signes de début de maladie d’Alzheimer.

« C’est un fait intéressant. Des variantes génétiques associées à la performance de la mémoire prédisent également des niveaux modifiés d’expression de certains gènes dans l’hippocampe, une région clé du cerveau pour la consolidation de l’information. Les associations de différentiels en fonction des caractéristiques des tests de mémoire et de l’âge doivent être prises en compte lors des futures recherches », commente le Dr. Stéphanie Debette, de l’Ecole de Médecine de l’Université de Boston et principal auteur de l’étude.

Les chercheurs ajoutent que leurs résultats pourraient aider à mieux comprendre le lien entre les problèmes du système immunitaire et la perte de mémoire survenant avec l’âge.

 

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