L’activité physique protège le cerveau des seniors

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Bien que la plupart des seniors puissent trouver qu’il est difficile de rester actif à mesure qu’ils vieillissent, des chercheurs ont découvert une autre bonne raison de le faire. Une nouvelle étude suggère en effet que les seniors qui sont physiquement actifs pourraient être protégés contre les effets des dommages causés au cerveau au cours du vieillissement.

Les hypersignaux de la substance blanche en cause dans la réduction de la motricité chez les seniors

Cette étude, publiée dans la revue Neurology, révèle que les seniors les plus actifs physiquement ne connaissent pas de réduction de leurs capacités motrices, même lorsque leurs IRM montrent qu’ils présentent des niveaux élevés de lésions cérébrales liées à l’âge.

« Ces résultats soulignent l’importance des efforts visant à encourager un mode de vie plus actif chez les seniors afin de prévenir les problèmes de motricité, lesquels sont un défi majeur de santé publique », explique le Dr. Debra Fleischman,  co-auteur de l’étude.

Les hypersignaux de la substance blanche sont de petites zones de lésions cérébrales fréquemment trouvées dans le cerveau des seniors et ont été associées à la perte de la motricité. Cette recherche suggère que l’activité physique pourrait modifier l’impact de ces lésions cérébrales sur la motricité au cours du vieillissement.

Des études antérieures ont déjà montré que le bénéfice de l’activité physique sur la santé du cerveau au cours du vieillissement peut être dû, du moins en partie, à l’amélioration de la circulation sanguine, la production de nouveaux vaisseaux sanguins et l’amélioration du maintien du système circulatoire cérébral.

Pour cette étude, 167 participants âgés en moyenne de 80 ans ont été invités à porter des moniteurs de mouvement afin de suivre leur activité physique au cours d’une période de 11 jours. Les capacités de mouvements de chaque senior ont été également testées et l’IRM a été utilisée pour évaluer le volume des hypersignaux de la substance blanche.

Effet néfaste des lésions cérébrales plus prononcé chez les seniors les moins actifs

Pour les 10% des seniors les plus actifs, de plus grands volumes d’hypersignaux de la substance blanche ne semblaient pas affecter leurs scores aux tests de motricité. Cependant, parmi les seniors les moins actifs, de plus grands volumes ont été associés à des scores significativement plus faibles.

Les seniors les plus sédentaires semblaient être encore plus affectés par les hypersignaux de la substance blanche, quel que soit l’indice de masse corporelle ou la présence d’une maladie vasculaire.

Les chercheurs pensent que leurs résultats peuvent indiquer que l’activité physique peut rendre les réseaux de neurones plus résilients. « L’activité physique peut créer une réserve qui protège les capacités motrices contre les effets néfastes des lésions cérébrales liées à l’âge », explique le Dr. Fleischman.

Néanmoins, les mécanismes de l’effet protecteur de l’activité physique sur les effets négatifs des hypersignaux de la substance blanche ne sont pas clairs. Pour déterminer si l’activité physique est liée causalement à l’amélioration de la mobilité, il faudrait une étude randomisée. Compte tenu de la forte prévalence des hypersignaux de la substance blanche même chez les personnes d’âge moyen, les interventions visant à stabiliser ou améliorer la démarche doivent encore être effectuées.

 

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