Un manque de sommeil profond peut être un signe d’Alzheimer

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Une récente étude suggère que les seniors qui ne dorment pas suffisamment bien peuvent être sur le point de développer la maladie d’Alzheimer.

La maladie d’Alzheimer

Selon l’Association Alzheimer, la maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus répandue. Le terme démence désigne la perte de mémoire et d’autres problèmes cognitifs suffisamment graves pour gêner la vie quotidienne.

Il est important de noter que la maladie d’Alzheimer ne fait pas partie du processus de vieillissement et que, même si la plupart des personnes atteintes ont plus de 65 ans, cette maladie peut survenir chez les personnes plus jeunes.

La maladie d’Alzheimer est une maladie progressive qui s’aggrave avec le temps. Les taux de mortalité varient, une personne atteinte vivant en moyenne 4 à 8 ans après le diagnostic. Cependant, dans certains cas, une personne peut vivre plus de 20 ans avec la maladie.

Il n’existe actuellement aucun traitement curatif contre la maladie, mais il existe des traitements pour les symptômes. Ces traitements peuvent souvent ralentir la progression de la maladie, ce qui rend le diagnostic précoce crucial.

Sommeil profond et protéines cérébrales

Le sommeil profond aide les gens à consolider leurs souvenirs et leurs expériences, et obtenir suffisamment de ce type sommeil contribue à un meilleur réveil énergique.

Afin de déterminer s’il existe un lien entre le manque de sommeil profond et le développement de la maladie d’Alzheimer, des chercheurs américains ont élaboré une étude portant sur 119 seniors de plus de 60 ans. Les résultats ont été publiés dans la revue Translational Medicine.

Dans cette étude, au moins 80% des participants n’avaient pas de problèmes cognitifs et les autres n’avaient qu’une déficience légère. Pour mener cette étude, les chercheurs ont surveillé leur sommeil pendant une semaine.

Ils ont donné à chaque participant un électroencéphalogramme portable (EEG), un moniteur qui mesure les ondes cérébrales pendant leur sommeil. Les participants portaient également un capteur semblable à une montre pour aider à suivre les mouvements du corps.

En outre, ils tenaient un journal de sommeil indiquant combien de temps ils dormaient la nuit et s’ils faisaient la sieste durant la journée.

Les chercheurs ont également mesuré la quantité de bêta-amyloïde et de tau dans le cerveau et dans le liquide céphalo-rachidien situé autour du cerveau et de la moelle épinière.

Lorsqu’ils ont examiné les données recueillies, ils ont constaté que les seniors qui avaient un sommeil moins profond avaient une plus grande quantité de tau dans le cerveau et un rapport tau/amyloïde plus élevé dans leur liquide céphalo-rachidien.

« La clé est que ce n’est pas la quantité totale de sommeil qui était liée à la protéine tau, mais bien le sommeil à ondes lentes, qui reflète la qualité du sommeil », ont précisé les chercheurs.

« Les personnes atteintes d’une pathologie accrue de la protéine tau dormaient davantage la nuit et faisaient la sieste le jour, mais leur sommeil n’ait pas aussi satisfaisant ».

« La surveillance du sommeil peut être facilement suivie avec le temps. Si les habitudes de sommeil d’un senior commencent à changer, les médecins devraient examiner ce qui pourrait se passer dans son cerveau ».