Le traitement de testostérone peut causer des caillots sanguins

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La prescription de la thérapie de remplacement de testostérone a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, avec de plus en plus d’hommes âgés de plus de 40 ans souhaitant éviter les effets hormonaux du vieillissement. Cependant, certains chercheurs avertissent qu’il peut y avoir des risques liés au traitement. Une nouvelle étude suggère en effet qu’il peut augmenter le risque de caillots sanguins graves.

La thérapie de testostérone

Pour contrer les effets négatifs du vieillissement, de nombreux hommes se font prescrire une thérapie de remplacement de testostérone.

La testostérone est l’hormone responsable de la croissance et du développement masculin lors de la puberté. Les niveaux de testostérone diminuent naturellement avec l’âge.

Après 40 ans, beaucoup d’hommes sont diagnostiqués avec un hypogonadisme, une condition où le corps ne produit pas assez de testostérone. En conséquence, les hommes peuvent présenter des symptômes semblables à ceux de la ménopause chez la femme.

La testostérone est généralement prescrite pour l’hypogonadisme, car elle peut améliorer la force musculaire et la libido. Un nombre croissant d’hommes recherchent un tel traitement, avec des études montrant que le nombre d’ordonnances a presque triplé au cours de la première décennie de ce siècle.

Mais il y a des mises en garde. En juin 2014, les Etats-Unis et le Canada ont exigé que les médicaments de testostérone portent un avertissement sur le risque de développer des caillots sanguins, ou thromboembolie veineuse (TEV).

Les utilisateurs de testostérone ont un risque 63% plus élevé de TEV

Une équipe de chercheurs internationaux a décidé d’enquêter sur le risque de TEV associé à un traitement de testostérone chez les hommes, avec un accent particulier sur le calendrier du risque.

L’étude, publiée dans la revue BMJ, a recueilli les données de plus de 2,22 millions d’hommes britanniques entre 2001 et 2013. Parmi ceux-ci, ils ont constaté que 19.215 patients avaient une TVE confirmée, y compris la thrombose veineuse profonde et l’embolie pulmonaire.

Les chercheurs ont identifié trois principaux groupes d’exposition exclusives : le traitement actuel, les traitements antérieurs éventuels mais plus en cours, et aucun traitement au cours des deux dernières années. La durée du traitement en cours a été divisée en plus ou moins 6 mois.

Après ajustement pour les comorbidités et d’autres facteurs d’influence, les chercheurs ont estimé les ratios de TEV en association avec le traitement actuel et les ont comparé avec aucun traitement en cours.

Les résultats ont montré qu’au cours des 6 premiers mois de traitement à la testostérone, il y avait eu une augmentation de 63% du risque de TEV, ce qui est équivalent à 10 TEV au-dessus du taux de 15,8 pour 10.000 personnes par an.

Ce risque a diminué de façon significative 6 mois après l’arrêt du traitement.

Selon les chercheurs, l’étude met en évidence la nécessité d’une enquête plus approfondie sur l’augmentation temporaire du risque de TEV.

« Notre étude suggère une augmentation transitoire du risque de TEV qui culmine au cours des 3-6 premiers mois et diminue progressivement par la suite. Le défaut d’enquêter sur le calendrier des TEV par rapport à la durée d’utilisation pourrait entraîner le masquage d’une association existante transitoire ».

 

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