De nouveaux traitements pour la polyarthrite rhumatoïde

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Dans une récente collaboration internationale, des chercheurs ont découvert 42 nouveaux marqueurs génétiques associés à la polyarthrite rhumatoïde, pouvant ainsi ouvrir des portes à de nouveaux traitements.

La plus grande étude internationale sur la polyarthrite rhumatoïde à ce jour

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire qui affecte le cartilage recouvrant les jointures des articulations, mais qui peut également affecter d’autres organes.

En travaillant ensemble, des chercheurs australiens, français, canadiens, américains, estoniens, suédois, anglais, coréens, et chinois ont entrepris ce qu’ils décrivent comme la plus vaste étude internationale à ce jour sur la polyarthrite rhumatoïde (PR).

Ils ont utilisé les données provenant de 38 institutions différentes pour effectuer une seule analyse combinée portant sur plus de 10 millions de marqueurs génétiques chez 100.000 personnes, dont 29.880 étaient atteintes de polyarthrite rhumatoïde.

Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue Nature.

Steve Eyre, chercheur principal de l’université de Manchester au Royaume-Uni, a déclaré : « Il a été difficile et excitant de faire partie de la plus grande étude génétique à ce jour portant sur la polyarthrite rhumatoïde. Cela a été très enrichissant du fait que les résultats améliorent réellement notre compréhension des processus qui sous-tendent cette maladie chronique ».

Compromettant bien plus que la qualité de vie, la polyarthrite rhumatoïde est également liée à des problèmes cardiovasculaires et de mortalité. Aux Etats-Unis, près de 40% des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde succombent à des causes cardiovasculaires, y compris les AVC et des maladies cardiaques.

Nouvelles thérapies possibles pour la polyarthrite rhumatoïde

Après avoir analysé toutes les données combinées, les chercheurs ont trouvé des variations d’ADN dans 42 régions du génome qui sont associées à la polyarthrite rhumatoïde. Ajoutées au 61 déjà connues, ils ont ainsi identifié plus de 100 marqueurs génétiques de risque pour la polyarthrite rhumatoïde.

Mme Jane Worthington, directrice du Centre pour la génétique et la génomique au Royaume-Uni, a déclaré : « Ce qui est intéressant à propos de cette étude, c’est qu’en plus d’augmenter considérablement notre connaissance de la susceptibilité génétique à la polyarthrite rhumatoïde, pour la première fois, nous avons trouvé des similitudes entre la polyarthrite rhumatoïde et certains cancers affectant le sang ».

Elle ajoute pour conclure que cela « ouvre la porte à une éventuelle évaluation des médicaments pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde ».

M. Alan Silman, directeu rmédical du Arthritis Research UK, a déclaré que la poursuite de la recherche est désormais nécessaire pour enquêter sur ces régions à risque de façon plus détaillée pour permettre aux scientifiques de comprendre comment elles sont impliquées dans le développement de la maladie.

En outre, il explique que « les résultats de ce travail ont permet d’identifier des similitudes avec d’autres conditions, ce qui suggère que l’évaluation des traitements existants pourrait être bénéfique et pourrait mener à des thérapies nouvelles et améliorées pour le demi-million de personnes vivant actuellement avec la polyarthrite rhumatoïde ».

Parallèlement à cette découverte, nous savons depuis peu que les taux de mortalité sont deux fois plus élevés chez les femmes ménopausées atteintes de polyarthrite rhumatoïde présentant des anticorps peptidiques citrullinés anti-cycliques.