Facultés cognitives améliorées grâce à l’activité physique

...

Selon une étude menée par l’Université de Finlande, pratiquer une activité physique à la quarantaine semblerait protéger les seniors contre la démence.

Pratiquer une activité physique au moins deux fois par semaine

L’activité physique sous forme de loisirs est particulièrement importante en raison de ses larges effets sur la santé en général et sur les maladies cardiovasculaires en particulier. Des recherches antérieures ont cependant donné des preuves de liens incompatibles entre démence et activité physique, probablement en raison du peu de temps de suivi, l’intensité de l’activité physique ou en fonction des caractéristiques des populations comme le sexe, l’indice de masse corporelle, l’âge ou les facteurs génétiques à risque de démence.

Les résultats de cette étude sur les facteurs de risque cardiovasculaires, le vieillissement et l’incidence de la démence (CAIDE) ont démontré que ceux qui se livrent à une activité physique durant leurs loisirs (APL) au moins deux fois par semaine avaient un risque plus faible de développer une forme de démence par rapport à des individus moins actifs. Bien que ces effets protecteurs aient été observés chez l’ensemble des participants à l’étude, indépendamment de leurs facteurs de risque génétiques ou le sexe, ils ont été particulièrement importants chez les personnes en surpoids et obèses.

Les participants à l’étude CAIDE ont été sélectionnés à partir d’échantillons aléatoires provenant de 4 études distinctes sur la population finlandaise en 1972, 1977, 1982 et 1987. L’âge moyen au début de l’étude CAIDE était de 50 ans et celle-ci a concerné 1432 participants de Kuopio et de la région de Joensuu qui ont participé à des tests cognitifs en 1998 et 2005-2008.

Devenir physiquement actif après la quarantaine peut encore réduire les risques de démence

Après la quarantaine, rester physiquement actif, ou le devenir de plus en plus, peut également contribuer à réduire le risque de démence, surtout chez les personnes en surpoids ou obèses à l’âge mûr. Les résultats n’ont pas été expliqués par le milieu socioéconomique, l’âge, le sexe, les facteurs génétiques, l’obésité, la perte de poids, l’état de santé général ou l’activité physique au travail.

Plusieurs facteurs de risque modifiables de la démence ont été proposés mais de plus amples recherches doivent encore être menées pour intervenir efficacement en matière de prévention dans les populations à risque.

Ces résultats suggèrent que la fenêtre d’opportunité pour l’activité physique afin de prévenir la démence peut débuter dès la quarantaine. D’autres études en cours pourraient donner des informations plus détaillées sur le type, l’intensité et la durée des interventions d’activité physique pouvant être mises en œuvre pour prévenir le déclin cognitif en fin de vie.

L’exercice physique intensif chez les personnes atteintes de démence réduit le risque de chute et de fracture

Une autre étude, américaine, publiée en janvier 2014, a pu démontrer qu’un programme d’exercices physiques intensifs pouvaient améliorer les fonctions motrices de base chez les patients atteints de démence légère et de démence plus avancée comme la maladie d’Alzheimer.

En effet, les seniors ayant participé à cette étude ont pu travailler sur la force musculaire de leurs membres inférieurs, ce qui a permis de réduire substantiellement le risque de chute et donc de fracture.