Seniors : La restriction calorique pour augmenter la durée de vie

Bénéficier d'un bilan santé gratuit Accéder au comparateur

Des chercheurs ont découvert un mécanisme épigénétique qui pourrait expliquer pourquoi un apport calorique restreint semble augmenter la durée de la vie.

Une recherche révolutionnaire élucide le mécanisme épigénétique

Dès 1935, les scientifiques ont montré que limiter l’apport de calories pouvait augmenter considérablement la durée de vie des mammifères.

Une nouvelle recherche nous rapproche de la compréhension de cette raison. Des chercheurs américains ont effectivement découvert un mécanisme qui pourrait expliquer pourquoi la restriction calorique a un effet aussi bénéfique sur la longévité.

Ce mécanisme est lié à l’épigénétique et porte le nom de dérive de méthylation.

L’étude suggère également que ce mécanisme épigénétique peut déterminer pourquoi certains mammifères vivent plus longtemps que d’autres.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Nature Communications.

La dérive de méthylation

La méthylation de l’ADN est un mécanisme épigénétique commun. Des champignons aux êtres humains, la méthylation de l’ADN est utilisée pour réguler l’expression des gènes.

« La méthylation est une modification biochimique de l’ADN qui crée des étiquettes sur les gènes, lesquelles contrôlent l’identité cellulaire (pourquoi une cellule est un cellule sanguine ou une cellule de peau et pourquoi elle devient cancéreuse) », expliquent les chercheurs.

Des recherches antérieures ont montré que la méthylation de l’ADN tend à dériver avec l’âge.

« Si ces étiquettes sont manquantes ou modifiées, la cellule perd de son identité. La dérive de méthylation est une mesure composite de la quantité de ces étiquettes modifiées », poursuivent les chercheurs.

Cependant, on ne savait pas jusqu’à présent s’il existait un lien entre cette dérive et la durée de vie.

Étude de la dérive de méthylation

Depuis des échantillons de sang de souris, de singes et d’êtres humains de différents âges, les chercheurs ont analysé l’ADN et ont trouvé des gains et des pertes de méthylation de l’ADN à certains endroits du génome.

Plus précisément, les seniors avaient des gains de méthylation à certains endroits du génome où les adultes plus jeunes présentaient des pertes. L’inverse était également vrai.

Augmenter la durée de vie avec la restriction calorique

La question suivante était de savoir si la dérive épigénétique pouvait être modifiée pour augmenter la durée de vie. Les chercheurs ont donc limité l’apport calorique de 40% chez des souris jeunes et de 30% chez les singes jeunes. Les calories ont été restreintes pendant une longue période, l’équivalent de près d’une demi-vie humaine.

Pour les deux espèces, les effets de la restriction calorique ont été stupéfiants. L’âge de méthylation du sang des singes semblait être 7 ans plus jeune que l’âge chronologique (1/4 de vie). Les deux espèces ont montré des changements de méthylation comparables à ceux de leurs homologues plus jeunes.

« Les impacts de la restriction calorique sur la durée de vie sont connus depuis des décennies, mais grâce aux techniques quantitatives modernes, nous pouvons montrer pour la première fois un ralentissement de la dérive épigénétique au fur et mesure que la durée de vie augmente » ».

Ces résultats peuvent avoir des implications majeures pour les maladies liées à l’âge, comme le diabète, le cancer, les maladies cardiovasculaires et certaines maladies neurodégénératives.

 

Un besoin ? Discutons-en

Nous nous engageons à vous recontacter dans la journée.