Une alimentation riche en noix ralentirait la progression d’Alzheimer

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Des études antérieures avaient déjà montré un lien entre les noix et la réduction du risque de cancer du sein et l’amélioration de la qualité du sperme. Une nouvelle étude affirme désormais qu’une alimentation enrichie en noix pourrait aider à prévenir ou ralentir la maladie d’Alzheimer.

Un régime enrichi en noix comme support de recherche

L’équipe de recherche, dirigée par le Dr. Abha Chauhan de l’Institut d’Etat de New York pour la recherche fondamentale en déficience intellectuelle, a publié ses résultats dans la revue Journal of Alzheimer’s Disease.

Le Dr. Chauhan note que dans une étude précédente, elle et ses collègues avaient constaté qu’un extrait de noix pouvait avoir un effet protecteur contre le stress oxydant causé par la protéine bêta-amyloïde. L’accumulation de cette protéine peut former des plaques dans le cerveau qui semblent jouer un rôle dans le développement d’Alzheimer. Les chercheurs ont donc voulu suivre cette piste pour leur étude.

Pour ce faire, ils ont tenté de déterminer les effets d’un régime riche en noix sur l’apprentissage des compétences, la mémoire, l’anxiété et la coordination motrice dans des modèles de souris atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Chaque jour durant 9 à 10 mois, les souris ont été nourries avec des aliments mixtes sur mesure contenant soit 6% soit 9% de noix. Chez l’homme, cela équivaut à la consommation de 42,5 grammes de noix par jour. Un autre groupe de souris atteintes d’Alzheimer mais non soumises à ce régime a servi de témoin.

A la fin de l’étude, toutes les souris ont été soumises à des tests de capacité d’apprentissage, de mémoire spatiale, de coordination motrice et de comportement lié à l’anxiété.

Amélioration de l’apprentissage, de la mémoire, de la coordination motrice et réduction de l’anxiété

Les chercheurs ont constaté que les modèles de souris atteintes de la maladie d’Alzheimer et ayant été nourries à l’aide du régime enrichi en noix ont montré des améliorations significatives dans tous les domaines, par rapport aux modèles de souris atteintes d’Alzheimer mais non soumises au régime.

L’équipe explique qu’il est possible que la teneur élevée en antioxydants des noix ait aidé à protéger la dégénérescence du cerveau chez les souris. En outre, les noix sont connues pour être une bonne source d’acide alpha-linoléique (ALA), une forme d’omega-3 qui a déjà été associée à des avantages cardiaques et cérébraux.

A mesure que la population globale vieillit, le nombre de personnes atteintes d’Alzheimer devrait tripler d’ici 2050. Cette nouvelle étude pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies pour prévenir et traiter la maladie d’Alzheimer.

« Ces résultats sont très prometteurs et contribuent à poser les bases de futures études humaines au sujet des noix et de la maladie d’Alzheimer, une maladie pour laquelle il n’existe aucun remède connu », explique le Dr. Chauhan. « Notre étude s’ajoute à la masse croissante de recherches qui démontrent les effets protecteurs de la noix sur le fonctionnement cognitif ».

L’année dernière, une étude a démontré que la noix et l’huile de noix pouvaient réduire le risque de maladie cardiovasculaire, tandis qu’une autre a suggéré que les noix pouvaient améliorer la réaction de l’organisme face au stress.